Il a mis en avant une liste de problèmes contenus dans une plate-forme de revendications. Face aux nombreux problèmes spécifiques aux départements et facultés liés à l'état de l'université algérienne, qui ne cesse de se détériorer et dont souffre l'enseignant de l'université de Sidi Bel-Abbès en raison de l'absence de communication, le refus de l'existence d'un partenaire social crédible et revendicatif et qui ont mené à une situation de blocage, le comité provisoire du collectif d'enseignants de l'université Djilali-Liabès s'est réuni dernièrement pour débattre des problèmes vécus à l'université et a mis en avant une première liste des problèmes urgents contenus dans une plate-forme de revendications. Selon le procès-verbal de cette réunion, dont une copie nous a été remise, 23 revendications ont été relevées. Ces derniers ont trait à deux volets relatifs à la pédagogie et aux problèmes socioprofessionnels, à travers lesquels le comité provisoire du collectif d'enseignants réclame une garantie pour un libre accès aux lieux de travail, notamment au sein "des facultés qui sont épisodiquement fermées pour des raisons diverses et qui induisent des pertes considérables du temps d'enseignement et de recherche". Sur ce volet, le collectif d'enseignants évoque "la gestion chaotique des résultats pédagogiques due à l'utilisation d'un logiciel, pourtant payant, et que les dysfonctionnements de ce logiciel ont induit d'énormes aberrations dans les résultats des étudiants. En plus d'une absence de sécurité du système, l'absence de fiabilité fait que les saisies de notes ainsi que les délibérations sont refaites plusieurs fois, sans moyen de s'assurer de la justesse des résultats. L'utilisation de ce logiciel doit s'arrêter", lit-on. Dans sa plate-forme de revendications, le comité provisoire du collectif d'enseignants de l'université parle du populisme dans la gestion pédagogique et la recherche d'un semblant de paix sociale et qui, selon la déclaration, "ont conduit à des pratiques, le moins que l'on puisse dire, indignes du rang de l'université. Ces pratiques ont engendré des pressions diverses sur l'enseignant et déteint sur sa crédibilité". À ces griefs s'ajoutent également "l'excès de zèle de certains responsables dans leurs comportements avec l'enseignant, touchant la dignité de ce dernier", "l'application sélective de la réglementation, notamment la programmation a priori des examens sans avis des CPC, les ouvertures ou fermetures de formations en dehors des conditions réglementaires...", la remise en cause administrative des décisions des instances pédagogiques et le conflit entre les prérogatives des responsables administratifs et des responsables pédagogiques, la perte de crédibilité dans les formations, les sureffectifs des groupes de TD dans certaines facultés et dans les masters dépassant les capacités d'encadrement et le tutorat (l'un des piliers du système LMD) et qui n'a jamais été appliqué à l'université de Sidi Bel-Abbès, le manque de moyens pour le volet pédagogique, l'opacité et absence de transparence dans la gestion, les problèmes des enseignants doctorants, notamment la réduction du budget des stages qui a conduit à leur gestion sociale, le problème de réservation de quotas pour les responsables, l'absence d'agrément pour les nouveaux projets Cnepru ainsi que la gestion des laboratoires. Par ailleurs, ce comité qui a été aussi chargé de réfléchir aux moyens de pérenniser l'action syndicale au sein de l'université de Sidi Bel-Abbès signale à travers sa plate-forme de revendications "les problèmes des ponctions illégales sur les salaires sans avis ni consentement de l'enseignant, de la commission des œuvres sociales, de mutations d'enseignants sans consultations, l'absence de logements collectifs pour les enseignants non logés et les problèmes des statuts et de quotas de logements des enseignants depuis 1999 et 2005", conclue le comité provisoire du collectif d'enseignants de l'université Djilali-Liabès. A. BOUSMAHA