La réaction des organisations estudiantines à Sidi Bel Abbès, après l'annonce, hier, du report de plusieurs examens et réunions des comités pédagogiques (CPC) dans bon nombre de facultés, ne s'est pas fait attendre. L'UGEL a, dans un communiqué, appelé à une marche pacifique. L'action prévue le 11 juin se veut une démonstration du ras-le-bol des étudiants privés d'examens. Elle constitue, lit-on dans le communiqué, l'ultime recours des étudiants en l'absence de toute solution à la crise que vit l'université, paralysée depuis plus de 20 jours. La marche dont le point de départ est prévu à l'entrée de la faculté des sciences devrait aboutir plus loin, sur un itinéraire de quelque 500 m, devant le siège de la wilaya. Un parcours qui sera sans doute interdit le jour J. Il y a deux jours, selon des témoignages, un cordon sécuritaire a été déployé aux alentours de la fac centrale par crainte de tout débordement, après une marche organisée par des étudiants à l'intérieur dudit établissement. Par ailleurs, l'assemblée générale des enseignants de l'université de Sidi Bel Abbès, tenue hier, a, dans une déclaration, réitéré sa détermination à aller jusqu'au bout de ses revendications « justes et légitimes » et appelé les pouvoirs publics à ouvrir des négociations sérieuses et à prendre des mesures concrètes pour éviter l'année blanche aux centaines de milliers d'étudiants restés sans examen jusqu'à ce jour. Dénonçant les contrevérités contenues dans les déclarations du coordinateur nationa,l concernant l'extinction du mouvement, l'AG regrette qu'un responsable du CNES, puisse « sous-traiter avec la tutelle et faire le sale boulot de désinformation et de déstabilisation d'un mouvement revendicatif des enseignants ». Il convient de signaler qu'une délégation des enseignants grévistes a été reçue, hier en fin d'après-midi, par le président de l'Assemblée de wilaya (APW) de Sidi Bel Abbès, sur invitation de ce dernier, pour lui exposer l'évolution de la situation à l'université Djillali Liabès.