Maintenant qu'il ne reste que quelques poches terroristes en Syrie, qui seront anéanties dans de courts délais, à croire les déclarations hier du président russe Vladimir Poutine, Washington et Moscou s'engagent à créer les conditions pour un processus politique en Syrie. C'est ce qu'a annoncé hier le président russe devant les journalistes à l'issue du sommet de l'Apec au Vietnam, tout en précisant que la Russie et les Etats-Unis sont d'accord pour dire qu'il n'y a "pas de solution militaire" possible à la guerre dans ce pays. De son côté, le Kremlin a indiqué que "les présidents ont confirmé leur engagement pour la souveraineté de la Syrie, son indépendance, son unité, son intégrité territoriale et sa nature séculaire". La même source a souligné que Vladimir Poutine et Donald Trump ont appelé toutes les parties à participer aux discussions menées par l'ONU à Genève. Il apparaît donc clairement que le président Bachar El-Assad en fait partie, et les Américains, signataires de ce communiqué commun avec les Russes sur le processus politique en Syrie, semblent emboîter le pas aux Français. Ces derniers avaient été, rappelle-t-on, parmi les premiers pays occidentaux après l'Allemagne à admettre une participation du chef de l'Etat syrien au processus politique, bien qu'ils continuent à le qualifier de "criminel sanguinaire". Vladimir Poutine et son homologue turc, qui se retrouveront demain à Sotchi, évoqueront les relations bilatérales et diverses questions régionales et internationales, dont notamment la situation en Syrie. Le dirigeant semble déjà engagé dans l'après-guerre dans ce pays, il a affirmé que "l'essentiel, à l'heure actuelle, est d'achever ce travail et de fixer les accords sur les zones de désescalade, de fixer le régime de cessez-le-feu, de créer les conditions pour le début d'un processus politique. C'est cet objectif qui est notamment inscrit dans notre déclaration russo-américaine conjointe. Je pense que ce sera un facteur substantiel dans le travail visant le règlement du problème syrien." Allant au-delà du cas syrien, le chef du Kremlin a mis l'accent sur l'importance de l'accord russo-américain en précisant : "Je le trouve important parce qu'il met en relief certains aspects absolument fondamentaux. D'abord, c'est la poursuite de la lutte contre le terrorisme, ce qui est également important pour les Etats-Unis, surtout à la lumière des derniers événements tragiques dans ce pays en lien avec des attaques terroristes. C'est important pour nous, pour un pays qui est depuis longtemps confronté à ce problème. C'est important pour l'ensemble de la communauté internationale." Merzak Tigrine