Les participants à une rencontre régionale sur la médecine générale qui s'est ouverte, vendredi à Boumerdès, ont affirmé l'importance de l'inscription par les pouvoirs publics à partir de la prochaine rentrée, de la médecine générale en tant que discipline médicale autonome en matière de promotion du système de santé en Algérie et d'amélioration du processus de formation en la matière. Dans une déclaration à l'APS tenue en marge de cette rencontre organisée sous le slogan "La médecine générale, pierre angulaire dans le système de santé algérien", en présence de médecins, de spécialistes et de praticiens du secteur et abrité par la salle des conférences de la wilaya, le président de la Société algérienne de médecine générale (SAMG), le Dr Redouane Hadjij a indiqué que la médecine générale est le pilier du système de santé national et qu'elle doit être réhabilitée. Le projet de réforme du système de formation en médecine générale doit faire de cette discipline une spécialité autonome, dans laquelle les étudiants doivent être formés par des formateurs en médecine générale et non par des spécialistes dans d'autres spécialités médicales précises, a ajouté M. Hadjij. Dans ce même contexte, le président de la SAMG a précisé que la formation des étudiants doit répondre à la nature de la spécialité précitée, d'autant plus que le médecin généraliste obtient souvent une formation au sein des établissements universitaires. Il a, par ailleurs, cité un certain nombre de médecins qui ont présenté leurs communications à l'occasion de cette rencontre, et rappelé que la majorité des bacheliers s'orientent vers des spécialités médicales précises, en négligeant la spécialité de médecine générale, car inexistante actuellement, raison pour laquelle, poursuivent ces médecins intervenants, nous soutenons l'inscription de cette spécialité dans le système de formation en vue de la protéger de la disparition en assurant une formation pédagogique au profit des médecins généralistes afin que ces derniers puissent, à leur tour, former d'autres médecins au niveau de la Faculté de médecine. Par ailleurs, le Dr Merouane Houria, chargée de l'organisation de cette rencontre, à laquelle ont assisté des médecins de différentes wilayas du pays, a affirmé que le médecin généraliste est la base dans l'échelon de la formation médicale au sein de l'université. Cette rencontre vise à réhabiliter la place du médecin généraliste qui est le premier maillon auquel recourt le patient, outre l'assistance du ministère de tutelle en matière de formation des médecins généralistes, a-t-elle fait remarquer. Le rôle de la société civile et des associations est de sensibiliser au dysfonctionnement existant actuellement dans le système de formation médicale en Algérie, et en matière de recherche scientifique médicale qui est la base de la pratique dans cette discipline médicale sensible, a-t-elle ajouté. À noter qu'environ 38 000 médecins exercent dans la médecine générale en Algérie et qu'environ 3 000 médecins sont formés annuellement par les universités du pays, dont 1 500 généralistes. APS