L'Union panafricaine de la jeunesse (UPJ) a commémoré, hier, son 43e anniversaire. Elle a tenu à marquer cet événement par une exposition-photos à Alger, au Centre d'information de la RASD (République sahraouie), portant sur la situation du peuple du Sahara occidental. Le secrétaire général adjoint de l'UPJ, Leonidas Mushokolwa, a indiqué à la presse nationale que son organisation “dédie la journée du 26 avril au peuple sahraoui”. “Notre mouvement a toujours été au côté de la cause juste du peuple sahraoui. Nous avons choisi cette journée pour faire campagne, afin de mobiliser la communauté internationale et pour que le référendum soit organisé, permettant au peuple sahraoui de recouvrer son droit à l'autodétermination et à l'indépendance”, a-t-il ajouté, précisant que “la lutte du peuple sahraoui est d'abord la lutte de l'Afrique pour sa propre stabilité et sa propre sécurité”. Interrogé sur le dernier rapport du secrétaire général de l'ONU sur le Sahara occidental, le responsable tanzanien a mis l'accent sur “le plus grand engagement de la communauté internationale, à travers le rapport de M. Kofi Annan, à régler le problème sahraoui, par l'organisation d'un référendum juste et sans contraintes”. Il a néanmoins relevé que la position marocaine “a toujours été intransigeante”. “Nous demandons au Maroc de se comporter comme un pays civilisé”, a conseillé M. Mushokolwa à la veille de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, en se référant au respect des droits des peuples et de la Charte des Nations unies qui axe, selon lui, sur le processus de décolonisation. Présent au point de presse, l'ambassadeur de la RASD à Alger a révélé que les résolutions et les rapports onusiens restent “insuffisants”. “Il faut des actions concrètes, pour appliquer les résolutions déjà adoptées. Il faut exercer une pression diplomatique et politique sérieuse sur le royaume du Maroc, pour le pousser à aller vers l'acceptation de la résolution de juillet 2003”, a soutenu M. Islem Beïssat, souhaitant que ces pressions soient comme “celles faites à la Syrie, pour retirer ses troupes du Liban”. Pour le diplomate sahraoui, la question du Sahara occidental est l'histoire d'“une agression : l'occupation militaire d'un pays membre de l'Union africaine”. “Si ces pressions ne se font pas, nous serons obligés de faire des pressions militaires, pour amener le Maroc à respecter nos droits et la légalité internationale”, a encore signalé M. Beïssat. De son côté, Mahrez Lamari, président du Comité national algérien de soutien au peuple sahraoui (Cnasps), a appelé le Conseil de sécurité à “prendre ses responsabilités, en tant qu'organe chargé de la préservation et du maintien de la paix et de la sécurité” dans le monde. Le président de l'ONG a, en outre, appelé la communauté internationale, en particulier l'Assemblée générale de l'ONU, à “continuer d'appuyer la cause sahraouie, en tant que question de décolonisation”. H. A.