Elles ont été déposées à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) par des sociétés multinationales. Le piratage et la contrefaçon font rage. Ce nouveau marché prend des proportions alarmantes dans plusieurs pays, notamment en Asie. L'Algérie, dont les frontières sont de véritables passoires, n'est pas en reste. Elle occupe déjà la 7e position dans le piratage de logiciels informatiques. Pis, selon un expert américain, deux plaintes ont été déposées par des sociétés multinationales à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) contre deux sociétés algériennes pour piratage durant les deux dernières années. “C'est tout ce que je peux vous dire pour le moment, car je n'ai pas d'autres informations sur cette affaire”, se confond en excuses M. Adlin Michael avant de promettre d'essayer d'avoir un complément d'informations au niveau des organismes concernés. Selon le même orateur, les pertes financières de l'Algérie et des Etats-Unis se chiffrent à des millions de dollars. Question : est-ce que ces opérations illicites peuvent bloquer l'adhésion de l'Algérie à l'OMS ? M. Adlin, qui s'exprimait en marge des travaux du séminaire sur la propriété intellectuelle organisé, hier, par le ministère de la Justice, explique que quand il s'agit de personnes ou de sociétés qui recourent à ce genre de pratiques, l'OMC ne peut pas intervenir. “Mais s'il est prouvé que les lois du pays sont contraires à ceux de l'OMC, une enquête est lancée et des mesures peuvent être prises contre le pays contrevenant”. Il citera l'exemple de la Chine dont “le piratage a atteint des degrés dangereux”, quant à l'Algérie, pense l'expert américain “elle a fait des efforts considérables dans la protection de la propriété intellectuelle”. Des spécialistes algériens, en particulier des douaniers prennent part à des séminaires organisés par le bureau américain des marques commerciales et brevets de propriété avec des ministres et autres responsables américains. La protection de la propriété intellectuelle et industrielle, estime encore le même orateur “est un moyen d'attirer les investissements étrangers. Car la contrefaçon n'est pas seulement un problème économique, mais quand elle touche les médicaments, elle devient un danger pour la santé publique”. Par ailleurs, dans son intervention, l'ambassadeur des Etats-Unis a réaffirmé le soutien de son pays à l'Algérie “dans la voie qu'elle a choisie”. M. B.