Devant accueillir la JS Saoura de Fouad Bouali demain en fin d'après-midi au stade Ahmed Zabana, le Mouloudia d'Oran aura à cœur de renouer avec un succès à domicile qui le fuit depuis le 11 novembre dernier et cette victoire salutaire mais désormais lointaine face à l'Olympique de Médéa de Sid-Ahmed Slimani. Depuis, l'Entente de Sétif est venue donner une leçon de réalisme aux poulains de Moez Bououkaz avant qu'une USM Alger grandement amoindrie ne leur impose un nul au goût de défaite. Entre-temps, le patron technique des Rouge et Blanc n'a cessé de mettre en relief le fait que son équipe produise du jeu et qu'elle est juste victime d'un manque de réalisme devant le but adverse. "Chaque idée, système, stratégie ou philosophie de jeu prend du temps. Voyez Guardiola. Il a fallu attendre sa deuxième saison à Manchester City pour que ça commence à tourner. Avec la qualité de joueurs que nous avons, nous essayons de travailler, de corriger nos imperfections, de progresser. Nous sommes tous impliqués en perspective du même objectif. Comme je suis tous les jours à l'entraînement avec mes joueurs, je connais leurs vraies qualités. J'essaye, alors, de leur demander ce qu'ils arrivent à faire. Le plus important est la progression. Le jour où j'aurai un joueur qui ne progresse pas, ce sera clair : ou bien je n'arrive pas à lui transmettre le meilleur enseignement, ou bien il est limité. Aussi, faut-il marquer des buts ! Il n'y a pas d'autres solutions que celle de concrétiser les occasions que l'on se crée. Les attaquants qu'on a sont en train de travailler, de progresser. Il faudra continuer à les encourager. Avec de la confiance, un peu de réussite, ça finira par marcher. Car, les occasions, on les a ! S'il n'y a pas de création, de décalage sur les côtés, s'il n'y a pas la participation des latéraux et l'engagement des milieux de terrain, on peut dire alors que l'entraîneur est un looser ! Mais là, on joue bien au ballon, on a des occasions", s'était-il, ainsi, emporté un soir de défaite face à Sétif, avançant des arguments qui ont, toutefois, de plus en plus de mal à passer auprès du public mouloudéen et même auprès de son président. Car, si ses idées en matière de jeu sont adoubées, quelques-uns de ses choix, comme celui de maintenir sa confiance au maladroit Souibah aux dépens d'un Tiaïba non convoqué, intriguent, pour ne pas dire, inquiètent. En homme intelligent doublé d'un technicien averti, Moez Bououkaz compte, d'ailleurs, innover et remodeler son attaque demain avec les titularisations de Toumi, Frifer et éventuellement Belal, question de se dédouaner en cas de nouveau blocage à domicile. Mais aussi et surtout pour chercher et trouver, enfin, la bonne formule qui lui permettra de s'extasier en fin de partie et de (re)gagner le cœur des supporters à la faveur d'une victoire à Zabana. Ni plus ni moins. Rachid BELARBI