Plusieurs dizaines d'enseignants et de travailleurs de l'université Akli Mohend-Oulhadj de Bouira se sont rassemblés, dans la matinée d'hier, au niveau du rectorat, afin de dire "stop à la violence" et aussi dénoncer les "entraves aux libertés syndicales". Cette action, initiée par le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) de Bouira, fait suite, selon les protestataires, à l'agression de Djamel Bouzidi, enseignant au département des sciences commerciales, lundi dernier, par un groupe d'étudiants. "J'étais en cours lorsqu'un groupe d'étudiants a fait irruption et m'a tabassé et a proféré des menaces à mon encontre", a confié la victime. Il dit avoir porté plainte et estime ne pas savoir pourquoi ses agresseurs ont agi de la sorte. Ses collègues, banderoles à la main, où on pouvait notamment lire "halte à la violence" ou encore "stop à la brutalité", exigeaient de la part de l'administration une enquête approfondie au sujet de ces dépassements. D'après ces enseignants, l'administration doit faire preuve de fermeté vis-à-vis de ces étudiants. Il est utile de rappeler que depuis lundi, une grève ouverte a été enclenchée par les enseignants de la faculté des sciences économiques, en signe de solidarité avec leur collègue. Une grève de trois jours a été observée, par ailleurs, par l'ensemble des enseignants de l'université. Dans une requête adressée aux différents responsables de l'université, le corps professoral a dénoncé l'insécurité et exigé le renforcement des conditions de sécurité. Ce n'est pas la première fois que des étudiants du campus agressent des enseignants. Le 3 novembre dernier, un enseignant a été agressé par un étudiant. RAMDANE B.