Les enseignants affiliés au Conseil national de l'enseignement supérieur (Cnes) de l'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira, comptent enfin réagir à la situation dramatique dans laquelle se trouve cette université. Ainsi, dans un communiqué rendu public, le Cnes de Bouira appelle à "sauver l'université" et prévoit d'organiser un sit-in devant le siège du rectorat, ce lundi, afin de dénoncer le climat d'insécurité et les grèves à répétition qui ébranlent la faculté de Bouira. Certains enseignants interrogés font état de leur "ras-le-bol" face à la déliquescence de l'université algérienne en général et celle de Bouira en particulier. Pour rappel, le 23 janvier dernier, plusieurs dizaines d'enseignants et de travailleurs de l'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira se sont rassemblés au niveau du rectorat, afin de dire "halte à la violence" et dénoncer le "harcèlement" dont ils se disent être victimes. Il est vrai que l'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira est à la merci des syndicats estudiantins. Quant aux motifs prétendus de ces grèves, ils sont saugrenus. Paralyser toute une université pour une portion de fromage au petit-déjeuner, ou encore le manque de transport universitaire sur une distance de dix kilomètres, tels sont les "revendications" de certains mouvements estudiantins à Bouira. "Cela fait trois mois que nous sommes en grève, dont j'ignore encore les réelles motivations", dira une étudiante en 2e année de droit. Quant aux agressions, elles sont devenues monnaie courante à l'université de Bouira. La semaine passée, un étudiant du département de langue et culture amazighes (DLCA) a été violenté par des étudiants, membres l'Union générale des étudiants libres (Ugel). R. B.