Pour cette édition, qui s'est tenue dans la soirée de jeudi, le jury présidé par Omar Fetmouche a décerné plusieurs prix aux candidats pour la qualité de leurs textes d'expression amazighe. La cérémonie a été entre autres, ponctuée par une lecture poétique et la générale de la pièce Emmeth ihi ! (meurs alors !), du TRTO. Le Théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou a abrité, jeudi soir, la cérémonie de remise du prix Mohia d'or pour le meilleur texte de dramaturgie en tamazight. Organisé pour la quatrième année consécutive, par la direction de la culture et l'Assemblée populaire de wilaya à l'occasion des 9es journées théâtrales d'expression amazighe, cet évènement, en hommage au célèbre dramaturge et précurseur du théâtre amazigh Abdellah Mohia, a été marqué par une prestation poétique du poète et dramaturge Nordine Aït Slimane, la projection d'un court métrage d'animation Hadren-kan de Mohand Aït Hamou en hommage à Mohia, et par la générale de la pièce Emmeth ihi (Meurs alors) produite par le TRTO. Le jury présidé par le dramaturge Omar Fetmouche, a décerné le grand prix Mohia d'Or 2017, pour la meilleure dramaturgie au jeune Ali Boudarene, un étudiant de 22 ans, pour son texte intitulé Avedel n'Meriem (Les caprices de Meriem). Concernant, les 2e et 3e prix, ils ont été attribués respectivement à Mohand Larbi Nait Sid-Nas pour S'yir targuit id nekkar et à Toufik Kaouj pour sont texte Atmaa. Il est à rappeler que Nait Sid-Nas Mohand Larbi a été, l'année dernière, le lauréat du grand prix Mohia pour son texte Fatma. Les membres du jury ont également décerné 3 prix d'encouragement qui ont été remis à Nora Bendrici pour Ad yili rebi d'warwih, Laziz Semah pour son texte Tassadit et Laifa Aït-Boudaoud pour Anarez wala Aneknu. Lors de son allocution, la directrice de la culture de wilaya, Nabila Goumziène a souligné que "13 ans après sa disparition, Abdellah Mohia, reste le repère incontournable du théâtre d'expression amazighe. Nous lui reconnaissons aujourd'hui un grand mérite et un rôle incommensurable dans le lancement de ce genre théâtral". Et d'ajouter qu'"il a été l'un des premiers à avoir su, que pour l'évolution de la culture amazighe, elle devait impérativement s'ouvrir à l'universalité. C'est ainsi qu'il s'est lancé dans l'adaptation des œuvres littéraires de dimension universelle". De son côté, le président du jury Omar Fetmouche, a rappelé la dimension importante de Mohia dans la promotion du théâtre d'expression amazighe. "Il a été un poète, un dramaturge, un philosophe et une icône d'une réflexion profonde sur la dramaturgie en faisant du théâtre d'expression amazighe un patrimoine universel et humain." Par ailleurs, cette cérémonie a été marquée par la générale de la pièce Emmeth ihi ! (meurs alors !) a reçu le prix Mohia d'Or, lors de la 3e édition), d'un texte de Amrane Salem, mise en scène de Hadbi Massinissa, alors que la scénographie et la musique sont signées respectivement par Ferhat Moussaoui et le chanteur Djamel Kaloun. L'histoire relate le drame de Sifouti, contraint de creuser des tombes au cimetière du village, et ce, en délaissant ses études. Sifouti, ne voyant aucun intérêt dans sa vie misérable, il souhaitait, lui aussi, son décès pour se reposer aux côtés de ces morts. À cet effet, le jeune homme tente de séduire un mort afin de prendre sa place dans l'au-delà. K. Tighilt