Les sept victimes du "défi de la Baleine bleue" sauvés in extremis s'étaient tatoué sur leurs bras des signes distinctifs de ce jeu morbide. La psychose provoquée par le jeu morbide "Blue Whale Challenge" (Le défi de la Baleine bleue) s'empare de plus en plus des familles béjaouies et inquiète sérieusement les pouvoirs publics, tout particulièrement les services de sécurité et les autorités sanitaires. Dans la wilaya de Béjaïa où ce jeu macabre a déjà fait deux victimes dans la région de Sidi-Aïch, la panique et la méfiance des parents semblent atteindre son paroxysme. L'épouvante a également gagné les établissements scolaires à mesure que ce phénomène, qui pousse les adolescents, à travers le Net, au suicide, ne cesse de prendre de l'ampleur dans la région. En effet, après le cas du collégien de la commune de Feraoun (Amizour) qui a été sauvé in extremis d'une mort certaine grâce à la vigilance des responsables de son établissement scolaire, voilà que d'autres cas similaires ont été signalés, hier, dans les localités de Tazmalt, de Sidi-Aïch et de Tinebdar. Ainsi, le 11 décembre, une lycéenne de Sidi-Aïch a été admise aux services des urgences de la même ville lorsque ses parents ont découvert des signes de tatouage sur l'un des bras de leur fille. Après avoir avoué aux médecins qu'elle pratiquait effectivement ce jeu morbide qui lui a suggéré de tatouer son bras, l'adolescente a été immédiatement orientée vers un service spécialisé pour une prise en charge psychologique. "Nous n'avons pas enregistré de cas vraiment graves concernant ce fameux jeu appelé ‘la Baleine bleue'. Et tant mieux d'ailleurs !", nous a assuré, hier, Hadidi Karim, directeur de l'établissement public hospitalier (EPH) Rachid-Belhocine de Sidi-Aïch. Dans la même journée, une autre adolescente de 15 ans, originaire de la commune de Béni Maouche, a été transportée par ses parents à l'hôpital d'Akbou, avant d'être évacuée par ambulance vers le CHU Khellil-Amrane de Béjaïa. Outre les tatouages sur le corps, l'état psychologique de la patiente semblait être nettement dégradé, après s'être lancée dans cette mésaventure de la "Baleine bleue", dont les 50 défis à relever mènent inéluctablement vers une fin tragique, à savoir le suicide. Par ailleurs, à Tinebdar, une commune perchée sur les hauteurs de la ville de Sidi-Aïch, pas moins de cinq collégiens présentant des tatouages et d'autres signes liés au jeu ont été dénoncés, avant-hier, par leurs camarades de classe. C'est ce que nous avons appris, hier, auprès d'un père de famille exerçant dans le paramédical. Selon lui, une réunion d'urgence regroupant les parents d'élèves, les chefs d'établissement et les responsables de la santé, a d'ailleurs été provoquée le même jour, hier, mardi 12 décembre, afin de se pencher sérieusement sur ce nouveau phénomène qui met en danger la vie des enfants. KAMAL OUHNIA