Dans un entretien accordé au quotidien français Le Monde, Raphaëlle Branche, professeure de l'histoire contemporaine, doute fortement de la capacité du président Macron à tenir l'engagement qu'il a pris à Alger lors de sa visite d'Etat le 6 décembre, soit de remettre à l'Algérie une copie des archives de la période coloniale. Selon l'historienne, "la promesse d'Emmanuel Macron, si elle était confirmée, répondrait à un vœu formulé par l'Algérie depuis des décennies : la restitution des archives de la période française. Le choix de la duplication est cependant très coûteux. Je doute que la France soit prête, aujourd'hui, à en assumer le coût". Elle rapporte en outre que toutes les archives de l'Algérie coloniale ne sont même pas inventoriées. "Avant de les dupliquer, il faudrait savoir ce qu'il y a dedans !", poursuit-elle. À cet égard, il semble que la démarche soit irréalisable, dans l'immédiat du moins. Ce qui sous-entend qu'autant la demande de l'Algérie que la réponse de la France ne sont que de pures professions de foi, à forte connotation diplomatique.