Au moins 136 civils ont été tués au Yémen en 10 jours par les raids aériens de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite, a indiqué, hier, l'ONU. "Nous sommes profondément préoccupés par la récente augmentation du nombre de civils tués ou blessés au Yémen à la suite de l'intensification des frappes aériennes menées par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite, suite à la mort de l'ex-président (du Yémen) Ali Abdallah Saleh le 4 décembre", a déclaré aux médias un porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, Rupert Colville. "Notre bureau au Yémen a vérifié la mort de 136 civils (...) tués et 87 autres blessés à la suite de frappes aériennes dans les gouvernorats de Sanaa, Saada, Taïz, Al Hudaydah et Marib, entre le 6 et le 16 décembre", a-t-il détaillé. Au moins 7 civils ont ainsi été tués lorsque des frappes aériennes ont visé un hôpital à Al Hudaydah le 10 décembre, selon l'ONU, qui précise que certains véhicules militaires houthis auraient été à proximité de l'enceinte de l'hôpital au moment des frappes aériennes. Par ailleurs, la coalition a effectué 7 frappes aériennes le 13 décembre qui ont touché un complexe de la police militaire dans le district de Shaub à Sanaa. D'après l'ONU, ces frappes ont visé une prison, tuant au moins 45 personnes et faisant 53 blessés. Toutes les victimes étaient des détenus, selon les informations recueillies par l'ONU. Dans un autre cas, le 16 décembre, une femme et 9 enfants, qui rentraient d'un mariage, ont été tués par des raids dans le gouvernorat de Marib. R. I./Agences