Les Palestiniens refusent désormais de reconnaître aux Américains le statut de médiateur dans le conflit avec Israël. En reconnaissant, le 6 décembre, la ville d'El-Qods (Jérusalem) comme capitale de l'Etat hébreu, le président des Etats-Unis, Donald Trump, a isolé son pays sur la scène mondiale. La communauté internationale a été quasi unanime dans sa condamnation de cette décision américaine, qui contrevient au statu quo observé sur cette question depuis plus de soixante ans. Isolée, Washington a été obligée de recourir à son droit de veto au Conseil de sécurité de l'ONU, le 18 décembre, pour bloquer une résolution votée par les quatorze autres pays membres de l'organe exécutif onusien. Le texte en question dénonce les "graves répercussions" de la décision américaine et réclame que la décision annoncée par le président républicain Donald Trump soit révoquée. Trois jours plus tard, l'Assemblée générale de l'ONU a condamné à une très large majorité, 128 voix pour, 9 contre et 35 abstentions, la reconnaissance d'El-Qods (Jérusalem) comme capitale d'Israël. Les menaces directes de l'ambassadrice US à l'ONU, Niki Haley, de sanctionner les pays qui voteront en faveur de cette résolution ont été vaines. Les Etats-Unis ont subi le pire camouflet diplomatique de leur histoire sur la scène internationale. Les Palestiniens refusent désormais de reconnaître aux Américains le statut de médiateur dans le conflit avec Israël. Mahmoud Abbas est allé jusqu'à refuser de recevoir le vice-président des Etats-Unis, Mike Pence, lequel a été contraint d'annuler sa visite dans la région. Merzak Tigrine