Résumé : Zahir avait les papiers pour transférer son fils à l'étranger, et voulait son argent tout de suite... La jeune femme prendra les devants pour cela... Elle reviendra ensuite dans sa chambre et tentera de contacter Yacine... Mais il ne répondait pas. Elle n'avait pas prévu de rendez-vous pour la journée, et pensait passer au magasin en début d'après-midi... Sa mère entrouvrit la porte de sa chambre : -Yamina... Tu es occupée ? -Pas du tout, maman... Tu peux entrer... La vieille Kheira se traîne jusqu'au milieu de la chambre, et s'assoit sur une chaise devant la fenêtre : -Tu sembles un peu agitée, Yamina... Est-ce le fait de donner cet argent à ton frère qui te perturbe ? Yamina fronce les sourcils : -Pourquoi de telles idées maman ? -Heu... Je me disais seulement, que peut-être... Yamina l'interrompt : -Je donnerais autant d'argent qu'il faudra à Zahir pour soigner son fils... Ne crois pas que je suis insensible au point d'être égoïste. -Non mais... Enfin Yamina, j'aurais aimé que tu appelles ton frère, afin qu'il ne se sente pas ton obligé... -Mon obligé ? Mais je suis sa sœur ! -Raison de plus... Yamina soupire : -Maman, s'il te plaît, s'il rappelle, dis-lui de faire soigner son fils le plus tôt possible, et ne pas prendre les choses du mauvais côté... Quelles que soient les circonstances, nous sommes du même sang... -Oui, mais... Yamina lève sa main : -Maman, tu oublies ce qu'on m'a fait, et tu oublies aussi, que de son vivant, Slimane avait usé de son autorité pour que j'aie ma part d'héritage, que j'aurais bien pu céder, mais que j'ai gardée par principe, car mes frères se sont avérés de vrais vautours. La vieille Kheira s'insurge : -Maudis satan, et tire un trait sur le passé, ma fille... Si tu t'entêtes à t'accrocher à ces futilités, tu ne pourras jamais regarder l'avenir sous un nouvel angle. La jeune femme soupire : -On a beau essayé de l'oublier, le passé nous rattrape toujours... -C'est justement pour cette raison, qu'il faut apprendre à le gérer... Tes frères ne sont pas des anges, je le conçois, mais ne sois pas trop dure dans tes jugements, et tente de rétablir le lien familial avec eux... -Pour te faire plaisir, je rendrai visite au petit Zakari, à son retour de l'étranger... Ce sera une façon comme une autre de renouer avec la famille... -Que Dieu te bénisse ma fille... La vieille femme se lève péniblement : -Je vais rejoindre ton père, il doit s'ennuyer tout seul dans sa chambre... Elle quitte les lieux, et Yamina s'empresse de rappeler Yacine... Trois tentatives successives seront vaines... L'inquiétude commence alors à la gagner... Elle se rappelle le numéro de son agence, et appelle sa secrétaire, qui lui apprendra, que contrairement à ses habitudes, son patron n'était pas encore arrivé, et qu'il n'avait même pas appelé pour la prévenir de son retard d'autant plus qu'il devait recevoir quelques clients... Elle aussi avait tenté de le joindre, mais il ne répondait pas à ses appels. (À SUIVRE) Y. H.