La leishmaniose cutanée continue de sévir dans 17 communes de la wilaya, toutes situées dans la partie sud de la wilaya où l'incidence de la maladie a beaucoup diminué après avoir été endémique en 2005, avec un pic de plus de 1 800 cas. Jusqu'ici épargnée, la commune d'Ouled Maaref, 100 km au sud du chef-lieu de wilaya, a enregistré 38 cas de leishmaniose cutanée selon un décompte des services de la direction de la santé et de la population de la wilaya de Médéa. Causée par la piqûre d'un moustique appelé phlébotome ou clou de Biskra, la leishmaniose cutanée a provoqué 65 cas en 2017 localisés dans les zones steppiques des Hauts-Plateaux de la wilaya où la pratique de l'élevage ovin est la plus répandue. La prolifération du moustique dans la localité d'Ouled Messaoud (commune d'Ouled Maaref) est imputée par les habitants à l'existence de mares d'eau stagnante provenant des fuites d'un réservoir de construction récente. Un citoyen suggérera que le trop-plein du réservoir soit drainé plus loin et déversé dans l'oued au lieu de laisser l'eau couler à l'air libre et former des mares d'eau stagnante devenues des foyers de prolifération du phlébotome. Des équipes sanitaires ont, dès l'apparition des premiers cas avérés de la maladie, été dépêchées sur les lieux où elles procèdent à la vaccination systématique de la population contre la maladie, a-t-on fait savoir. "Des équipes sanitaires font des sorties quotidiennes pour vacciner la population des zones touchées par la maladie, en prenant en charge et en traitant les personnes contaminées." L'on indique par ailleurs que la leishmaniose cutanée continue de sévir dans 17 communes de la wilaya toutes situées dans la partie sud de la wilaya où l'incidence de la maladie a beaucoup diminué après avoir été endémique en 2005 avec un pic de plus de 1 800 cas. Il faut savoir que la leishmaniose cutanée est provoquée par la piqûre du phlébotome femelle hématophage qui laisse des cicatrices indélébiles sur les parties découvertes du sujet atteint. La prolifération du vecteur femelle de la leishmaniose cutanée, dont le chien et les rongeurs sont les principaux réservoirs, est aussi favorisée par l'existence de certains facteurs liés à l'absence d'hygiène du milieu, l'importance de l'élevage et du cheptel et à la proximité des terriers des rongeurs. La lutte contre le vecteur nécessite aussi des actions en amont par l'organisation de campagnes de démoustication, ainsi que l'épandage et le traitement chimique du biotope du moustique. Mais pas seulement, l'abattage des chiens errants, du ressort des services municipaux, doit figurer parmi les priorités des bureaux d'hygiène pour arriver à réduire davantage la prévalence de la maladie. M. EL BEY