Pas moins de 200 médecins résidents du CHU Saâdna-Abdennour de Sétif ont tenu, hier, un sit-in dans l'enceinte du CHU. Les représentants des 486 résidents que compte la wilaya de Sétif ont aussi boycotté, pour la deuxième journée consécutive, les examens nationaux de la session normale du DEMS (Doctorat d'études médicales spéciales) prévus dès le 7 janvier en cours. Déterminés à faire entendre leur voix, les futurs spécialistes ont scandé plusieurs slogans réaffirmant leurs revendications dont, notamment, la nécessité de revoir le service civil. Soutenus par les différents syndicats du secteur dont le Snechu (syndicat national des hospitalo-universitaires) qui, depuis plusieurs jours, prépare un sit-in pour aujourd'hui, les médecins en colère ont indiqué à Liberté que la décision de boycotter des examens a été prise par les représentants des grévistes qui continuent à assurer le service minimum et les gardes dans les différentes structures. Par ailleurs, nous avons appris que certains services ont été affectés par le débrayage. Les responsables essayent de trouver des solutions, car l'absence des résidents se fait nettement sentir. "Les résidents assurent pas moins de 85% de l'activité médicale dans les CHU. Il sera donc très difficile de combler ce vide. Nous sommes conscients du manque enregistré et nous attendons avec impatience que le ministère réponde favorablement à nos doléances pour reprendre le travail", nous dira une résidente. De leur côté des professeurs encadreurs ont indiqué que le report des examens perturbe les étudiants et risque de les déstabiliser. "Un résident, qui se prépare pour cet examen depuis plusieurs mois, risque d'être déséquilibré, voire déstabilisé par ce boycott. La date des épreuves des différents examens sera arrêtée après la fin de la grève, par le Comité pédagogique national (CPN). En effet, le planning sera refait", nous dira le Pr Slimane Laouamri, doyen de la faculté de médecine de Sétif. Et de préciser : "La faculté de Sétif n'est pas concernée par le boycott des examens car aucun professeur en médecine de Sétif n'a été retenu pour présider une commission d'examen." F. SENOUSSAOUI