Le Parti des travailleurs appelle au retrait du projet de loi sanitaire actuellement à l'APN et à l'ouverture d'un véritable débat sur le secteur. Dans un communiqué rendu public hier à l'issue de la réunion du secrétariat de son bureau politique, le parti a dénoncé "la répression violente contre les médecins résidents" qui manifestaient pacifiquement, hier, dans l'enceinte du CHU Mustapha-Pacha. Dans le sillage de la condamnation de cette répression, le PT a appelé à l'ouverture d'un dialogue sérieux et à prendre des mesures "hardies" pour satisfaire les revendications des résidents. Car, par-delà cette action et ces revendications, ce sont les problèmes du secteur de la santé qui sont posés, selon le PT. Ajoutant, par ailleurs, que le désengagement avéré de l'Etat et la politique d'austérité vont aggraver l'état de délabrement du secteur "déjà insupportable". Et d'appeler également à la révision du système de service civil de telle sorte à assurer la satisfaction professionnelle et sociale des médecins. Car, estime aussi le PT, le système actuel a échoué et est à l'origine "des déserts médicaux". Bien entendu, à l'origine du risque qu'encourt encore le secteur fonctionnant déjà en deçà des moyens requis, la nouvelle loi sanitaire qui va, selon le parti, accentuer les dysfonctionnements qui vont déteindre sur les prestations. Raison pour laquelle, "le SBP considère que le projet de loi de la santé proposé par le gouvernement remet en cause le droit constitutionnel à la santé pour tout citoyen, car il consacre le désengagement total de l'Etat du secteur public de santé et menace directement le système de sécurité sociale dans sa pérennité". Le SBP du PT appelle, enfin, le gouvernement à mettre en place un plan de sauvegarde du système de Sécurité sociale menacé à la fois par sa propre politique "suicidaire", alors qu'il est déjà suffisamment déstabilisé avec le départ de milliers de travailleurs à la retraite et leur non-remplacement, ainsi que la fraude qui le caractérise, notamment la non-déclaration des salariés ou leur sous-déclaration qui influent directement sur le système de retraite. D'où la nécessité, selon le parti, d'une augmentation des salaires et d'une politique de l'emploi pour sauver le système de Sécurité sociale, dont celui de la retraite. Djilali B.