Suite à la recrudescence de l'activité terroriste dans le nord du Mali, les forces françaises, déployées au Sahel dans le cadre de l'opération Barkhane, ont détruit, avec la coopération de l'armée nigérienne, un convoi d'Aqmi transportant des armes de la Libye vers le Mali transitant par le nord du Niger. Dans le cadre de l'opération Barkhane, mise en place par la France au Sahel pour réduire l'activité des groupes terroristes opérant dans cette zone, les militaires français, auteurs déjà de deux opérations au Niger et dans le nord du Mali, ont détruit, dans la nuit de jeudi à vendredi, dans le nord du Niger, un convoi d'Al-Qaïda au Maghreb islamique qui transportait des armes de la Libye vers le Mali. Un communiqué de la présidence française a indiqué vendredi : "En coopération avec les autorités nigériennes, les forces armées françaises ont, de nouveau, intercepté et détruit, la nuit dernière au nord du Niger, un convoi de véhicules armés d'Aqmi qui transportait des armes de la Libye vers le Mali." La même source a ajouté que l'intervention avait permis de saisir une importante quantité d'armes et de neutraliser les convoyeurs dont une partie a été capturée, sans faire état de morts ou de blessés. Lors des précédentes opérations menées par les forces françaises dans la région, un proche et des partisans présumés du chef jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar avaient été arrêtés. L'entourage du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a laissé entendre que le volume des armements détruits est très supérieur à celui des précédentes opérations du même genre. Le convoi, qui venait du Sud libyen à destination du nord du Mali, était suivi depuis plusieurs jours, grâce à des actions de renseignement conjointes des forces françaises et nigériennes, a-t-on indiqué. Il transportait essentiellement des armements et a été visé par une opération aéromobile, mêlant hélicoptères et forces au sol, ajoute-t-on. Le communiqué de l'Elysée souligne que les groupes armés terroristes qui tentent de déstabiliser les Etats du Sahel et le Mali en particulier ont conduit récemment des attaques meurtrières contre les unités de la mission des Nations unies au nord du Mali. À signaler que le porte-parole de l'état-major des armées françaises, Gilles Jaron, avait souligné, jeudi, lors d'un point de presse, qu'au nord du Mali, les groupes armés terroristes poursuivaient leurs actions de harcèlement, tentant de réinvestir une zone dont ils ont été chassés. "Il n'y a jamais eu interruption de notre mission. Nous avons affaire à un adversaire ‘vivant', qui s'adapte à des situations et qui nécessite que nous nous adaptions également pour pouvoir le chasser de sa zone", a-t-il indiqué, précisant : "Nous agissons dès à présent (...) Nous sommes à la manœuvre pour lui porter les coups nécessaires afin de mettre fin à ses ambitions." M. T./Agences