Les relations entre la FAF et la LFP ont atteint le point de non-retour. Au moment où Zetchi accuse Kerbadj de manque flagrant de collaboration et d'absences injustifiées aux réunions du bureau fédéral, Kerbadj traite tout simplement Zetchi de menteur. Du coup, Zetchi et Kerbadj ne peuvent visiblement plus travailler ensemble. D'ailleurs, dès son intronisation à la tête de la FAF, le 20 mars dernier, Zetchi avait décidé de se débarrasser de Kerbadj et faire élire un homme de confiance à la tête de la LFP. Kerbadj lui a d'ailleurs facilité la tâche en décidant de démissionner de son poste et d'ouvrir la voie à des élections. Cependant, contre toute attente, les présidents de club et surtout le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould Ali, ont demandé à Kerbadj de rester à son poste et d'honorer son mandat jusqu'à 2019. Une situation que Zetchi a dû accepter la mort dans l'âme. Devant le veto du MJS, il n'avait d'autre choix que d'abdiquer, d'autant plus que c'est Ould Ali qui avait parrainé son arrivée à la tête de la FAF. Mais jusqu'à quand peut encore Zetchi supporter cette situation inconfortable pour lui, d'autant plus que la FAF est statutairement la tutelle directe de la LFP ? La FAF peut en effet décider d'un retrait de la délégation, sachant que la LFP agit par délégation de la Fédération algérienne de football à laquelle elle est affiliée dans le cadre des prérogatives que lui confèrent les statuts. Zetchi va-t-il décider d'une telle extrémité afin d'amener Kerbadj à quitter la LFP ? Selon les statuts de la LFP, le président de la FAF peut convoquer une assemblée générale extraordinaire de la LFP pour tenter de le dégommer, mais il n'a pas le pouvoir de le pousser à la porte lui-même. C'est ce qui s'est passé justement le 18 juin dernier, après l'annonce de la démission de Kerbadj, mais les présidents de club ont refusé cette démission. Rien ne dit cette fois-ci également que les clubs accepteront son départ, eux qui ont justement critiqué son absence lors de la réunion avec la FAF, appelant Zetchi à plus de considération envers la personne du président de la LFP. C'est dire que la FAF n'a pas tellement les mains libres dans ce dossier...