L'AGEA estime qu'il faut encourager "l'entreprise nationale à construire des habitations destinées pour 50% à la location et 50% à la vente". L'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea) participera avec une soixantaine d'entreprises au salon Intermat qui se tiendra au mois d'avril à Paris (France). L'organisation patronale prendra, également, part en février prochain, en Egypte, à un autre salon dédiée aux énergies renouvelables. C'est ce que nous a indiqué, hier, le président de l'Agea, M. Mouloud Kheloufi, évoquant la réunion du bureau national de l'organisation patronale qui s'est tenue récemment. Lors de cette réunion, le bureau de l'Agea a examiné le plan d'action et la feuille de route pour l'année en cours. Ce plan d'action s'articule autour de 12 propositions faites par l'Agea au Premier ministre. Pour "mettre un terme ou du moins atténuer grandement la spéculation" sur le marché immobilier de la location, l'AGEA estime qu'il faut encourager "l'entreprise nationale à construire des habitations destinées pour 50% à la location et 50% à la vente". La nouveauté, souligne l'organisation patronale, portera sur le prix de la location qui ne devrait pas dépasser le SNMG. Cependant, précise l'Agea, la réussite de cette formule dépendrait de la mise en place de facilitations d'accès au foncier pour l'entreprise nationale, "par un mécanisme d'acquisition auprès des walis via une structure mixte, Etat-entreprise, chargée de manager ce dossier". L'AGEA revendique, par ailleurs, "l'annulation pure et simple de la short-list et de revenir au code des marchés publics avec la préférence nationale à 25%". Cette short-list prévue pour la réalisation du programme de logements, estime l'organisation patronale, a atteint ses limites. "Sa suppression permettra aux entreprises nationales de bénéficier des marchés publics pour leur survie vu la situation économique du pays", soutient-on. Sur le même chapitre, de la préférence nationale, l'AGEA propose à ce que les études et les missions de conception et de suivi des projets de l'Etat soient confiées à des BET algériens à travers des concours d'architecture ou concours de projet. L'association propose, aussi, la création de zones d'activité dédiées au secteur du BTPH au niveau de chaque wilaya. Ce qui permettra de regrouper les entreprises du BTPH et de disposer d'espaces pour leurs équipements et autres centrales à béton ou d'enrobé. L'Agea souhaite, par ailleurs, siéger au niveau de chaque commission nationale et de wilaya, chargée des marchés et de l'investissement en rapport avec le BTPH et accompagner de ce fait les entreprises porteuses de projets. L'Agea propose la mise en place "de mécanismes sérieux et viables d'implication des banques" pour leur permettre d'accompagner les entreprises dans la réalisation et le suivi des projets de construction. L'organisation a évoqué la situation des paiements des situations et des factures des entreprises du BTPH. "Au niveau local et national, le ministère des Finances devra mettre en place un système de paiement des factures des entreprises du BTPH tout aussi efficace", souligne l'AGEA. Concernant le rôle du contrôleur financier, l'association patronale souhaite que "cet employé de l'Etat" ne soit plus "un outil de blocage dans les paiements des situations et factures des entreprises du BTPH". Pour l'AGEA, le contrôleur financier devra contrôler le marché avant sa signature et donner son aval quant au respect des dispositions financières règlementaires. M. R.