A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, a terminé avant-hier, à 67,62 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 45 cents par rapport à la clôture de la veille. Jeudi, en effet, les cours du pétrole avaient maintenu leur hausse en fin d'échanges européens, les deux références du marché évoluant à des niveaux élevés, alors que les réserves américaines de brut ont reculé la semaine dernière. En début de soirée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 67,97 dollars, en hausse de 13 cents par rapport à la clôture de mercredi. Toujours jeudi, en cours de séance, les cours de l'or noir avaient grimpé à leur plus haut niveau en séance depuis mi-2015, à 68,27 dollars pour le Brent, et en clôture depuis décembre 2014. Le prix du panier de référence du brut de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) s'est finalement établi jeudi à 66,13 dollars le baril, contre 65.12 dollars la veille, a indiqué avant-hier, l'organisation sur son site web. Introduit en 2005, le panier de référence de l'OPEP comprend quatorze types de pétrole, dont le Sahara Blend (Algérie), l'Iran Heavy (Iran), Es-Sider (Libye), Basra Light (Irak), Bonny Light (Nigeria), Arab Light (Arabie Saoudite), Girassol (Angola) et le Mery (Venezuela). D'autre part, le même jour, jeudi, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de février prenait également 43 cents à 62,06 dollars. Les cours du WTI, qui avait atteint mercredi leur plus haut niveau en clôture depuis décembre 2014, ont continué de grimper jeudi, pour atteindre leur plus haut en séance depuis mai 2015 en matinée, à 62,21 dollars le baril. Mais, le prix du pétrole new-yorkais a reculé avant-hier, marquant une pause après une forte hausse alors que s'apaisaient les craintes liées à la vague de froid qui enveloppe le Nord-Est des Etats-Unis. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février, référence américaine du brut, a perdu 57 cents pour finir à 61,44 dollars sur le Nymex. Les cours du pétrole étaient également orientés à la baisse, vendredi en Asie, après avoir atteint des plus hauts de trois ans, mais l'élan demeure du fait de la demande américaine. Le baril de WTI pour livraison en février, reculait de 5 cents à 61,96 dollars dans les échanges électroniques en Asie, alors que le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en mars, cédait 6 cents à 68,01 dollars. Ainsi, les cours du pétrole étaient orientés à la baisse vendredi en fin d'échanges européens après des prises de bénéfices suite à une série de hausse durant la semaine, tout en restant toutefois proches de leurs plus hauts niveau en deux ans et demi atteints la veille. Par ailleurs, les marchés restaient attentifs à l'évolution de la situation en Iran, où, après plusieurs jours de troubles dans le pays, le calme est revenu dans la capitale Téhéran et la plupart des villes de province qui ont vu de grandioses manifestations de soutien de la population au gouvernement iranien. Le marché scrute la production mondiale, tiraillée entre l'effort de l'Opep et de ses partenaires, qui limitent leurs extractions pour faire remonter les prix. L'Opep et ses partenaires, dont la Russie, ont renouvelé, fin novembre, jusqu'à fin 2018, un accord de baisse de la production, qui vise à rééquilibrer le marché mondial et à redonner des couleurs aux prix du baril. Pour rappel, l'Opep, dans son dernier rapport a indiqué qu'en 2018, la production de brut de l'Opep devrait atteindre 33,2 mb/j, un chiffre supérieur aux niveaux de production de cette année (32,8 mb/j), mais moins qu'anticipé jusqu'alors. En novembre, la production de brut de l'organisation a baissé, selon le rapport qui précise que, les quatorze pays du cartel ont pompé un total de 32,45 mbj en novembre, soit 133.000 barils par jour de moins qu'en octobre. Le déclin a surtout été marqué en Angola, en Arabie saoudite, au Venezuela et aux Emirats arabes unis. La croissance de la demande mondiale de pétrole devrait pour sa part atteindre 1,51 mb/j en 2018, (contre une précédente prévision de 1,26 mb/j), pour atteindre 98,45 mb/j, estime par ailleurs l'Opep selon qui la demande a aussi été plus forte que prévu cette année. Pour les pays non-Opep, l'offre devrait progresser de 0,99 mb/j pour atteindre un total moyen de 58,81 mb/j sur l'année 2018. Les experts de l'OPEP notent par ailleurs des «indications grandissantes sur le fait que le marché s'achemine tranquillement vers un rééquilibrage» sur fond de stocks en diminution, de demande saine et de tensions géopolitiques et soutenu par accords de limitation de la production.