Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a indiqué jeudi que l'année dernière, au moins 1,3 million de personnes, dont plus de 800 000 enfants, ont été déplacées par les violences interethniques et les affrontements entre l'armée régulière, les milices et les groupes armés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). Il s'agit de l'une des pires crises de déplacement d'enfants au monde, a relevé l'Unicef dans un communiqué. Alors que les violences se poursuivent dans les provinces du Tanganyika et du Sud-Kivu, l'agence onusienne redoute le pire, d'autant qu'avec les combats dans l'est de la RDC, des gamins sont parfois recrutés pour se battre. Selon des estimations récentes de l'Unicef, plus de 3 000 enfants ont été recrutés par des milices et des groupes armés. En outre, l'Unicef et ses partenaires ont également identifié plus de 800 cas d'abus sexuels. Pour l'agence onusienne, ces chiffres témoignent "des conséquences dévastatrices de ces vagues de violence" pour les adolescents de l'est de la RDC dont beaucoup sont victimes "de violences extrêmes". "Des centaines de milliers d'enfants dans la région n'ont plus accès aux soins de santé et à l'éducation", a noté l'agence. Face à cette préoccupante situation humanitaire, l'Unicef demande à toutes les parties impliquées au conflit de garantir l'accès humanitaire aux personnes qui ont un besoin urgent d'assistance. Par ailleurs, près de 7 000 Congolais fuyant des combats entre l'armée et des rebelles dans la province du Sud-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ont été accueillis au Burundi depuis mercredi, selon un nouveau décompte de la police burundaise hier. "À 8h00, 6 692 réfugiés furent (déjà) enregistrés à Rumonge et Nyanza-Lac", a annoncé la police dans un tweet officiel, ajoutant que "le flux des réfugiés semble tarir". Signe que ces combats qui opposent l'armée congolaise à une milice, les Yakutumba, sont très violents, ces réfugiés étaient encore 3 500 jeudi et à peine 1 500 il y a deux jours. R. I./Agences