Les conséquences de la décision américaine de geler son aide financière de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) n'ont pas tardé à apparaître sur le terrain. Hier, les écoles de cette agence onusienne à Ghaza étaient fermées hier en raison de la grève observée par ses employés, a indiqué l'agence de presse italienne ANSA. Ces derniers entendaient protester contre les coupures que l'organisation se prépare à opérer sur leurs frais à cause de la forte réduction du financement attendu cette année suite à la décision des Etats-Unis de geler une grande partie de sa contribution financière à l'UNRWA. Ainsi, toutes les écoles dirigées par l'UNRWA dans la bande de Ghaza étaient fermées hier et les écoliers sont restés chez eux. Washington n'a versé depuis le début de l'année que 60 millions de dollars à cette agence, sur les 125 millions attendus. Par ailleurs, l'administration US n'a pas fourni les 45 millions de dollars promis à cette agence en décembre dernier. Le versement de ce montant, destiné au programme d'aide alimentaire de l'appel d'urgence Cisjordanie/Gaza de l'UNRWA, était prévu "avant le mois de janvier, ou à son début", mais les Etats-Unis ont renoncé à le faire. Il y a lieu de rappeler que l'aide financière américaine aux Palestiniens dans le cadre bilatérale est estimée à 319 millions de dollars via leur agence de développement USAID. À ce montant s'ajoutent 304 millions de dollars d'assistance versés aux programmes de l'ONU au profit des Palestiniens. L'UNRWA demeure la plus grande agence des Nations unies, avec un personnel de plus de 25 000 personnes, dont 99% sont des réfugiés palestiniens recrutés localement et œuvrant comme enseignants, médecins ou travailleurs sociaux. Il y a lieu de signaler que selon des chiffres rendus publics par la presse locale, 70% de la population de Gaza est en dessous du seuil de pauvreté et le taux de chômage a atteint 60%. Merzak T.