Résumé : L'inspecteur apprendra à l'infirmière chargée de soigner Anissa, qu'il venait de retrouver sa fille... Elle en est heureuse... Il lui expliquera en outre, qu'il ne lui apprendra pas la nouvelle, avant d'avoir vu une photo de la petite... L'infirmière se hasardera à demander : -Et son mari, vous allez le relâcher bien sûr. Il hausse les épaules : -Que pourrions-nous retenir comme griefs contre lui ? Sa victime refuse de déposer plainte... -Et le tapage sur voie publique ? Il hausse encore les épaules : -Cela faisait partie de sa scène de torture, il trouvera comme alibi la disparition de sa fille, mais je saurais le mettre au pied du mur... S'il récidive, je ne le raterai pas... -Alors mettez-vous à l'œuvre inspecteur. Faites- lui sentir que si sa femme lui pardonne ses écarts, la police l'aura toujours à l'œil... -C'est ça... Il jette un coup d'œil à sa montre : - Je devrais me dépêcher de le rejoindre au poste pour lui demander une photo de sa fille. Il quitte les lieux, et l'infirmière le suit des yeux, en secouant la tête : -Vraiment, la journée a été bien rude pour tout le monde ! Anissa s'agite, puis ouvre ses yeux... Sa tête pesait une tonne, et elle avait un goût amer sur la langue. On venait d'ouvrir la fenêtre de sa chambre, et un parfum frais embaumait les lieux. La femme de ménage était passée, et avait même laissé un chiffon de poussière sur sa table de nuit. La jeune femme tente de se relever, mais la douleur dans sa jambe l'en dissuadera encore une fois. Elle reposera alors sa tête sur son oreiller, et se remémore les faits de la veille. Des larmes coulèrent sur ses joues... Ilham... Ilham... Où se trouvait-elle donc... Si au moins, elle pouvait se lever et partir à sa recherche ! Et Mourad son mari ? Où était-il ? Toujours au poste de police ou bien l'avait-on relâché ? Dans ce cas précis, pourquoi n'avait-il pas donné signe de vie ? Un bruit lui fera tourner la tête. L'infirmière de la veille se tenait au seuil de la porte... Elle venait de terminer son tour de garde, et vraisemblablement s'apprêtait à partir. -Alors madame ? Comment vous sentez-vous ce matin ? Un peu mieux ? Anissa se remet à pleurer : -Mes blessures physiques ne pèsent rien devant le drame qui m'a frappé. Ma fille est portée disparue depuis hier, et je n'ai aucune nouvelle non plus de mon mari... L'infirmière s'approche d'elle, et lui tapote la joue : -Allons ma petite dame, tout va s'arranger pour vous... Je suis sûre que d'ici quelque temps, vous aller retrouver et votre fille et votre mari... -Vous êtes bien optimiste madame... -Il faut toujours l'être dans la vie... Comment voulez-vous vivre, si vous perdez toute confiance en vous ? Anissa garde le silence... Sa jambe la torturait, et elle avait l'impression qu'on l'avait assommée la veille au soir... Elle ne se rappelait pas ce qui s'était réellement passé, avant de sombrer dans le sommeil... Comment avait-elle pu dormir autant, alors que son esprit était préoccupé ? -Vous m'avez administré un sédatif, hier soir, n'est-ce pas ?, finira-t-elle par demander... -Oui, j'étais dans l'obligation de le faire... Vous étiez si agitée... -Agitée ? Vous voulez rire... Vous vouliez me voir chanter à tue-tête, alors que ma fille avait disparu ? (À SUIVRE) Y. H.