Résumé : L'inspecteur Omar se présente à Anissa pour lui dévoiler que son mari risquait une peine d'emprisonnement, si elle consentait à déposer une plainte... Mais elle se rebiffe... Le policier tente alors de lui faire admettre qu'il y a des lois pour protéger les femmes battues. Anissa lève la main : -Vous oubliez que notre société a aussi un autre regard sur les femmes... Celle qui osera entraver nos mœurs sera bannie à jamais par la famille. -Nos mœurs ? Quelles mœurs ? Je vous parle de votre cas... Vous avez été agressée par votre mari, et je vous demande tout simplement de faire en sorte que cela ne se reproduise plus. N'aimeriez-vous pas vivre plus sereinement, sans appréhension, sans stress, et mener une vie plus saine, et plus normale ? -Je vis bien, monsieur l'inspecteur... Je ne suis pas celle par qui tous les malheurs arrivent... Je considère que mon mari a tous les droits sur moi. Elle se tut : -Je ne veux pas que Mourad aille en prison... Il devrait plutôt partir, et sans tarder, à la recherche de notre petite Ilham... Elle se remet à pleurer : -Ma petite fille a disparu et vous voulez emprisonner mon mari. L'inspecteur dépose une main réconfortante sur son épaule : -Ce ne sera pas le cas, puisque vous le refusez... Cependant, j'aimerais vous poser quelques questions concernant votre fille... N'auriez vous pas une photo d'elle ? -Si... Mais... Je ne sais pas où se trouve mon sac... Je pense que je l'ai égaré ; -Que portait-elle au moment de sa disparition ? -Heu... Une robe de couleur rose et des sandales blanches... -Elle est brune, blonde... -Plutôt brune, avec des cheveux et des yeux noirs. Oh Ilham, ma chérie... Où es-tu donc passée ? -Portait-elle des bijoux ? -Heu... Oui... De petites boucles d'oreilles en or en forme de cœur. L'inspecteur se tait. Il est absorbé dans ses pensées, et ne relève sa tête qu'au bout d'un moment pour demander encore : -Vous étiez au niveau de quel quartier, lorsque votre fille a disparu ? -J'étais dans un salon de coiffure de la rue... L. -Ne pensez-vous pas qu'Ilham avait reconnu quelqu'un de vos connaissances, et l'avait suivi ? Un voisin, une petite copine de crèche, un parent... Anissa secoue sa tête : -Non... Nous habitons bien plus loin, et nous ne connaissons personne dans ce quartier... Je... Je présume qu'Ilham avait remarqué des filles qui jouaient non loin du salon... Elle a voulu les rejoindre et s'est égarée. L'inspecteur se gratte la tête : -Bien... Je... Je vais vérifier les données que j'ai à mon niveau, et je vous reverrai sûrement demain dans la matinée... -Vous allez me laisser sans nouvelles jusqu'à demain ?, s'écrie Anissa... -Rassurez-vous, madame... Au cas où je trouverais quelque chose, qui vaudra la peine de vous être communiquée, je n'hésiterais pas à vous réveiller, même à minuit. -Et pour mon mari ? (À SUIVRE) Y. H.