Le très instable nord du Mali continue d'être le théâtre de violences terroristes qui ont visé vendredi et hier deux localités frontalières avec le Niger, ont rapportés plusieurs sources. La première attaque a eu lieu dans la matinée du vendredi contre le village d'Inwelane, dans le cercle d'Ansongo, à environ 90 kilomètres à l'est de Gao. Des sources locales affirment que les terroristes ont exécuté et enlevé plusieurs civils, avant de prendre la fuite, après avoir été "pris en chasse par une patrouille du Mouvement pour le salut de l'Azawad (MSA)", dirigé par Moussa Ag Acharatoumane, un dissident du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA, ex-rébellion). Les terroriste ont eu le temps d'incendier la maison du cadi du village, a rapporté la presse malienne qui ne disposait toutefois pas du bilan officiel. Deux autres attaques ont eu lieu samedi matin près de Ménaka, a indiqué un communiqué du MSA sur la page facebook du mouvement. "Le samedi 3 février, deux accrochages ont eu lieu. Le premier à Intikoufa (70 km de Talataye) ou les bandits armés ont été chassés. Les combattants du MSA ont découvert sur place le corps sans vie du marabout Tidjit Ag Alhassane enlevé à Inwelane", lit-on dans le communiqué du MSA qui a fait état de trois assaillants tués et de la perte d'un de ses éléments lors de cet accrochage. De son côté, l'armée malienne a indiqué qu'un des postes de la gendarmerie de Mandiakui-Tominian (près de la frontière avec le Burkina Faso) a été la cible d'une attaque terroriste dans la nuit de samedi à hier, lit-on sur la page facebook des Forces armées maliennes (Famas). "Hier, le 3 février 2018, aux environs de 20 heures, les terroristes ont attaqué le poste de la gendarmerie de Mandiakui-Tominian. Ils sont répartis en direction de Benena (frontière Mali et Burkina-Faso) sur motos et véhicules", a indiqué le bref communiqué des Famas, soulignant que "pour l'instant, n'avoir aucune idée sur le bilan de l'attaque». Lyès Menacer