L'Algérie abrite du 12 au 15 février à la Safex, Pins Maritimes à Alger, le premier Salon de l'électricité et des énergies renouvelables (SEER). Se voulant innovateur, cet événement rassemblera plus de 100 opérateurs du secteur énergétique : fabricants d'équipements, distributeurs, bureaux d'études, fournisseurs d'électricité et installateurs. Il s'adressera aux usagers du grand public et aux professionnels de l'industrie et des PME. "C'est une première en Algérie", a précisé l'organisatrice du salon, Nassima Messaoudi, au cours d'une conférence de presse tenue hier à l'hôtel Lamaraz Arts à Kouba, Alger. Etaient également présents au point de presse les consultants dans le domaine de l'électricité, Akli Benhocine et Yacine Amara, co-organisateurs du salon. Pour Yacine Amara, l'organisation de ce salon représente "une occasion de regrouper les acteurs du domaine de l'électricité afin de présenter leurs derniers produits et solutions, développer les échanges et les affaires dans le domaine". Le Salon de l'électricité et des énergies renouvelables s'étalera sur quatre journées, où des conférences avec des thématiques différentes concernant l'énergie et la smart city auront lieu. C'est dans la perspective "d'ouvrir ce salon plus au public", a indiqué l'organisatrice. Tout en ajoutant qu'"il y aura des ateliers où nous allons inviter des clubs scientifiques, diverses universités algériennes, qui vont présenter leurs travaux dans ce domaine". Selon Akli Ben Hocine, le salon vise à "orienter la consommation vers l'économie d'énergie et la diminution du gaspillage". Cet événement a également pour ambition de vulgariser les énergies renouvelables, tout en étant conscient qu'"on ne va pas changer les habitudes de consommation au cours de ce salon, mais on espère au moins se positionner sur le sens du changement des choses". "On veut banaliser les énergies renouvelables" Par ailleurs, et au sujet de l'aspect environnemental du salon, l'expert en électricité a indiqué que cet événement est purement "technique" : "Les domaines de l'électricité et des énergies renouvelables sont liés." Se voulant plus explicite, il a ajouté que l'idée d'ajouter le mot énergies renouvelables était dans le but de les "banaliser". "Les gens savent que les énergies renouvelables sont là pour produire de l'électricité. On veut banaliser les énergies renouvelables", a-t-il précisé. Approché par Liberté en marge de la conférence, ce dernier a déploré les habitudes de consommation des Algériens. "Nous sommes de très mauvais consommateurs. Parce que pour aller produire, il faut d'abord être un bon consommateur." Il a, par ailleurs, ajouté que l'industrie est "une culture, il faut qu'elle soit inculquée en nous". Questionné au sujet de la part de l'électricité "renouvelable" en Algérie, l'expert a indiqué, chiffres à l'appui, que "nous produisons 15 000 mégawatts d'électricité en général et l'électricité produite par les énergies renouvelables est de 400 mégawatts". "Donc, si on prend 400 divisés par 15 000 mégawatts, cela donne 2,67%", a-t-il expliqué. Et de s'exclamer : "Nous sommes très loin !" Mais quelles sont les mesures à prendre pour assurer la transition énergétique algérienne ? Pour Akli Ben Hocine, il faudrait en premier lieu avoir une bonne "communication", qui, selon lui, manque en Algérie. En deuxième lieu, le spécialiste préconise de confier le secteur aux experts du domaine, pour "agir et leur faire confiance". Imène AMOKRANE @ImeneAmokrane