Résumé : L'inspecteur Omar ressassait les derniers évènements... Mourad était un tortionnaire. Hélas ! Son épouse refusait de porter plainte... Dans l'intervalle, un médecin exhortait Anissa à faire quelques pas dans sa chambre sinon, elle ne sera jamais en forme pour accueillir sa fille. Anissa ébauche un sourire à travers ses larmes : -Il y aura son père ? -Sans doute, mais la petite va sûrement vous réclamer. Anissa ferme les yeux, et s'accroche à sa béquille...Une douleur se réveille dans ses côtes, mais sa souffrance morale était bien plus vive... -Allez, faites encore un pas madame... Vous voyez que vous y arrivez... Attention ! le pied plâtré ne doit pas toucher le sol... Là... C'est mieux... Encore quelques pas... Parfait ! Vous avez fait le tour de cette petite chambre, et cela suffit pour aujourd'hui. Epuisée, Anissa s'agrippe au bras du médecin qui l'aidera à se remettre au lit, avant de la laisser aux soins d'une infirmière. On était au milieu de la matinée, et un soleil radieux illuminait la ville... L'inspecteur Omar gare son véhicule dans le parking de l'hôpital et se présente à la réception où on lui apprendra que la petite fille, opérée la veille, venait d'être transférée dans une chambre du premier étage. Dans le hall, il rencontre le Dr Malek et Azzedine. Ces derniers semblaient l'attendre. Ils se saluèrent, et il juge opportun de les mettre au courant des derniers éléments de son enquête : -Vous voyez messieurs, conclut-il, parfois on s'amuse à chercher ailleurs ce qu'on peut trouver à côté de nous. Dr Malek secoue la tête : -Finalement, cette petite s'était égarée, et cherchait à rejoindre sa mère, au moment de l'accident... -Tout à fait... Il sourit à Azzedine et poursuit : -Et il fallait que ce soit toi qui te trouvais sur son chemin en cet instant... Le jeune homme passe une main sur son visage : -J'ai eu la trouille de ma vie... J'ai d'ailleurs dû prendre deux journées d'arrêt de travail, car je n'avais pas du tout l'esprit à me rendre à l'école, et à affronter le regard de mes élèves. -Cela se comprend, mon vieux... Tu es traumatisé par ce qui t'arrive... Il soupire : -Et maintenant, je me demande comment je vais annoncer la nouvelle à la mère de cette petite... Dr Malek intervient : -À mon avis, on devrait d'abord contacter le père... L'inspecteur secoue sa tête : -Non... Son père est encore sous les verrous...Je préfère ne rien lui dire pour le moment. -Sous les verrous ? -Oui, pour agression, coup et blessures, insultes... et j'en passe, envers sa propre femme, et tenez-vous bien sur la voie publique. Heureusement que la police est intervenue au bon moment, sinon, je ne donnerais pas cher de la vie de cette malheureuse. Azzedine s'approche de lui : -Attendez un peu... Vous voulez insinuer, inspecteur, que cet homme voulait faire endosser l'erreur à son épouse et l'accuser de la disparition de leur fille ? -Je ne pourrais rien supposer... Ce qui est certain, c'est que cet énergumène est entré dans une colère folle, et avait roué sa femme de coups... Dr Malek renchérit : -J'ai déjà entendu cette histoire hier... Les infirmières en avaient fait des gorges chaudes... Seulement, j'étais loin de faire la relation entre cette affaire et la petite... -Vous n'êtes pas le seul mon ami, moi-même je n'ai pu reconstituer le puzzle qu'après avoir minutieusement étudié toutes les facettes de cette affaire... Cette malheureuse femme, malgré tout, ne voulait pas déposer une plainte contre son mari, qui selon elle, n'avait agit que sous l'effet de la colère, et suite à la disparition de leur fille. Dr Malek secoue la tête : -Je ne connais rien de cette dame, mais à en juger par ce que vous racontez, elle doit être de cette trempe de femmes soumises, qui préfèrent souffrir, sans réagir... Franchement, cet homme trouve des arguments pour justifier son comportement, et elle ? Elle devrait être encore bien plus choquée, en s'entendant accusée à tort dans la disparition de cette enfant... Comme si cette petite n'était pas sa propre chair... L'inspecteur consulte sa montre : -Bon, je crois qu'il est grand temps pour moi de remettre les pendules à l'heure... (À SUIVRE) Y. H.