Résumé : Anissa se réveille avec un goût d'amertume. Elle se rappelle que sa fille avait disparu et se remet à pleurer. L'infirmière tente de la rassurer. Elle lui avait administré un sédatif la veille pour l'aider à se reposer, car elle était fort agitée. Elle sourit. -C'était justement une raison supplémentaire pour vous aider à vous endormir. Le médecin était passé vous voir et vous l'avez rabroué. -Moi ?! -Oui. Et bien entendu, vous ne vous rappelez de rien. Honteuse, Anissa baisse les yeux. -Je ne me rappelle pas. -Oh ! Ce n'est pas grave. Vous avez dormi et semblez en meilleure forme ce matin, quoique vous soyez encore quelque peu agitée. Néanmoins, je suis certaine que vous aurez de bonnes nouvelles dans la journée. Anissa lance un regard curieux à la femme qui se tenait devant elle. L'air serein de cette dernière et son sourire n'étaient pas sans raison. Elle se redresse et demande : -Vous avez des nouvelles de ma fille ? L'infirmière sourit. - Si cela peut vous rassurer, l'inspecteur Omar semble être sur une bonne piste. Il va sûrement passer vous voir dans la matinée. Anissa mord son drap pour ne pas crier, puis réussit à contrôler son émotion et lance d'une voix tremblante : -Mon Dieu ! Il vous a dit quelque chose sur Ilham ? -Il pense avoir trouvé de bons indices. Mais il voulait tout d'abord s'en assurer. Il est rentré au poste pour demander à votre mari de lui fournir une photo de votre fille. -Il ne vous a pas dit si ma fille est toujours en vie ? -Elle l'est sûrement. Dans le cas contraire, il n'aurait pas jugé opportun de m'en parler ou de demander à vous voir avant la fin de l'enquête. Anissa porte la main à sa tête qui menaçait d'exploser. Trop de choses s'étaient passées ces dernières 24 heures et à une telle vitesse qu'elle ne savait plus comment les gérer. -Je ne vais plus souffler jusqu'à la venue de cet inspecteur. Et encore, je ne sais pas à quoi m'attendre de sa part. -Tentez de vous reposer. Vous allez sûrement recevoir la visite du médecin ce matin. Peut-être qu'il vous autorisera à vous lever pour faire quelques pas dans votre chambre. Cela vous détendra davantage. Je dois vous quitter. J'ai deux jours de repos, mais je repasserai prendre de vos nouvelles en fin de journée. Anissa s'agrippe à sa main. -Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi. Je ne sais pas ce que je serais devenue sans votre soutien. Elle s'essuie les yeux et renifle avant de poursuivre : -Tous ces malheurs qui arrivent en même temps. -Tout rentrera dans l'ordre, et bien plus tôt que vous ne le pensez, madame. -Que Dieu vous entende. L'infirmière s'en va, et Anissa se met à contempler le plafond de sa chambre. Que m'arrive-t-il ? Ne cesse-t-elle de se demander. (À SUIVRE) Y. H.