La crise que vit le Croissant-Rouge algérien (CRA) de la wilaya de Béjaïa depuis 2014 est portée sur la voie publique. En effet, les membres du comité communal du CRA de Béjaïa ont organisé, hier, une marche depuis leur siège vers celui de la wilaya où ils ont observé un rassemblement. D'autres comités communaux du CRA, qui devaient prendre part à cette manifestation, n'ont pu participer, selon le président du comité du CRA de la commune de Béjaïa, en raison des chutes de neige ayant fermé les axes routiers. Le président du comité du CRA de la wilaya de Béjaïa a esté plusieurs présidents de comités communaux en justice dont ceux de Barbacha, d'Akbou, de Taourirt Ighil... "L'Etat ne donne pas de l'argent au CRA pour emprisonner les gens", fulmine notre interlocuteur. Il faut rappeler qu'à l'origine de ce conflit interne, il y a le bras de fer opposant le président du bureau de wilaya du CRA, Bouzid Belkacem, au bureau communal de Béjaïa que dirige Yazid Hocini. Soit, depuis l'élection jugée "illégale" du président du comité de wilaya, B. Belkacem, en 2014. Depuis, le CRA de Béjaïa traverse une crise interne sans précédent. Une crise qui n'a commencé à s'ébruiter qu'au lendemain de la mise en exécution, le mardi 28 novembre 2017, d'une décision de justice en référé d'expulsion des membres du comité communal du CRA de leur siège. Une procédure exécutée par un huissier de justice qui a réquisitionné la force publique sur demande du président du comité de wilaya en s'appuyant sur la décision de justice en référé rendue en sa faveur. La crise se corse alors et les deux parties s'accusent en parlant même de malversations. Dans leur appel à la manifestation d'hier, les rédacteurs du document soulignent "le non-respect des engagements pris par Mme Benhabilès lors de la rencontre du 24 décembre dernier avec eux". Des engagements consistant, selon leur écrit, en l'arrêt des poursuites judiciaires et à mettre fin aux violations des statuts et règlement intérieur du CRA. Ainsi, ils exigent "le respect de l'indépendance de la justice et l'ouverture d'une enquête pour déterminer les responsabilités locales ayant permis à B. Belkacem et ses complices de bénéficier d'une autorisation de la Drag pour organiser une AGE". L. OUBIRA