De l'avis du bureau de wilaya de l'Organisation nationale des transporteurs algériens, il n'est plus utile pour les transports interwilayas d'aller à la gare routière et payer du moment que d'autres embarquent à partir de l'arrêt à proximité de la station-service Ben Hafri. Venue mettre fin au problème de transport des voyageurs et des étudiants se rendant au chef-lieu de wilaya, la décision autorisant les transporteurs interurbains à déposer leurs clients à hauteur de l'arrêt de bus situé à proximité de la station-service Ben Hafri, à l'est de l'agglomération, a suscité le courroux d'autres transporteurs. Par arrêté du wali n°213 du 6/2/2018, modifiant l'arrêté n°1562 du 31/12/2012 portant transfert de la gare routière, notamment son article 4, il est donné autorisation aux transports de voyageurs interurbains de prolonger leur itinéraire jusqu'au point d'arrêt désigné (station-service Ben Hafri). De la sorte, ces transports ne sont plus obligés d'aller directement s'arrêter à la gare routière via la voie d'évitement et déposer leurs clients qui se voient encore une fois contraints de prendre les véhicules de transport assurant les dessertes urbaines. La mesure a aussi prévu des garde-fous en limitant le temps à des horaires compris entre 18h et 8 h, car l'intention, dira Ben Saad Guessar, directeur du transport de la wilaya de Médéa, est de préserver l'intérêt des étudiants et travailleurs venant des autres agglomérations vers le chef-lieu. Cependant, la mesure n'a pas manqué de faire réagir les transporteurs exploitant des lignes interwilayas par le biais de leur syndicat qui dit ne pas avoir été consulté par l'administration. En effet, le bureau de wilaya de l'Onta (Organisation nationale des transporteurs algériens), qui dit être un partenaire de l'administration, déclare ne pas comprendre l'opportunité de la décision qui a nécessité la promulgation d'un arrêté du wali. Car, de l'avis du bureau, il n'est plus utile pour les transports interwilayas d'aller à la gare routière et payer des frais de stationnement alors que la clientèle potentielle se rendant dans les autres régions, notamment vers la Mitidja et la capitale, est embarquée à partir de l'arrêt désigné à proximité de la station-service Ben Hafri. Ce qui n'arrange pas non plus les affaires de la société de gestion de la gare routière Sogral qui se voit ainsi pénalisée par la mesure qui aura des retombées négatives sur ses recettes, induisant dans le même sillage une baisse de l'activité des commerces que la structure de la gare abrite. Il faut savoir que la nouvelle gare routière qui est de type A comprend, en plus des quais, une mezzanine où sont concentrés différents espaces, des locaux commerciaux, des bureaux, des guichets, etc. L'ouverture de la gare routière en 2012 a permis de désengorger la circulation dans les artères menant vers l'ancienne station située en plein centre-ville, cette dernière étant devenue une source de nuisances sonores et de pollution pour les riverains. En effet, située à 2,5 km au nord de la ville et à proximité de la RN1, la nouvelle gare routière a aussi favorisé la création de nouvelles lignes de desserte et de navettes de véhicules de transport urbain et de taxis pour rallier la ville et inversement. M. EL BEY