Le bureau national du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) dément avoir appelé à une grève nationale dans les universités et affirme n'avoir conclu aucune alliance avec des organisations estudiantines. Dans un communiqué, signé par son coordinateur national, Abdelmalek Azzi, le CNES accuse les «dissidents» du syndicat d'être derrière cette rumeur de grève «annoncée pour le 14 janvier 2018». «Les décisions prises par les dissidents ne concernent, en aucun cas, le CNES et ses adhérents», affirme le communiqué qui accuse les initiateurs de l'appel à la grève de «servir les lobbies'» et de vouloir «créer la confusion et la confusion sur le travail syndical réel, pour atteindre des objectifs suspects». Selon M. Azzi, ceux qui appellent à la grève «ne représentent rien sur le terrain des luttes syndicales» et ne tentent qu'une présence «médiatique» par des actions de «folklore». De même, le CNES annonce qu'une action en justice sera entamée à l'encontre des «dissidents». Selon le communiqué, le CNES informe avoir désigné «l'avocat et juriste Ammar Khababa» pour intenter «une action en justice pénale» à l'encontre des «dissidents» pour «falsification et usurpation d'identité». Le CNES rappelle que depuis sa création, en 1992, «il ne s'est, jamais, allié ou utilisé une organisation d'étudiants dans ses mouvements de protestation et de grèves», dont certaines «ont duré plus de trois mois», car il considère que «l'implication des étudiants et la dissimulation derrière eux n'a aucun lien avec une action syndicale authentique et transparente». Concernant les «revendications» avancées, notamment par quelques organisations syndicales estudiantines (dont l'UGEL et l'AREN, ndlr), le bureau national du CNES se dit «surpris par certaines des demandes présentées» qui sont imprégnées de «populisme», et qui ne vont participer qu'à «davantage de détérioration» des conditions de travail et du niveau de l'Université. Parmi les revendications «populistes» dénoncées par le CNES, celles réclamant d' «ouvrir le droit à la participation au concours d'accès au doctorat pour tous les étudiants de Master», et «l'adoption de listes de réserve des étudiants retenus au concours de doctorat, pour compenser la pénurie des postes ouverts pour cette année». Le CNES estime qu'il est plus utile, pour les enseignants, de «défendre les libertés académiques et la réduction de l'autorité administrative et sa domination sur (l'aspect) scientifique et pédagogique, et la nécessité de rejeter la «carte d'évaluation» initiée par le ministère pour «surveiller et punir» les professeurs». Par ailleurs, le Conseil national des enseignants du supérieur a tenu à «dénoncer la répression et la violence physique dont ont été victimes les médecins résidents, lors de la manifestation pacifique, organisée le 3 janvier dernier», appelant, par la même occasion, à «constituer un front avec tous les syndicats autonomes pour défendre les libertés syndicales, en usant de tous les moyens garantis par la Constitution».