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Les limites d'une approche
Lutte contre l'informel
Publié dans Liberté le 14 - 02 - 2018

Des chiffres inquiétants attestant de l'ampleur de l'informel dans le pays figurent dans le rapport annuel de la Banque d'Algérie débattu en plénière à l'APN. Des chiffres aussi élevés donnent à penser que les mesures prises, ces dernières années, par les gouvernements successifs, dans le but de le résorber n'ont pas eu d'incidence notable sur ces "marchés souterrains". Dans son intervention devant les députés, le gouverneur de la Banque d'Algérie n'aura, toutefois, pas voulu se montrer alarmiste, adoptant une ligne de conduite prudente face à l'épineux problème, estimant qu'il y a un petit progrès dans la démarche de lutte contre l'informel. Et la preuve réside dans les chiffres : en effet, la masse monétaire circulant hors circuit bancaire, c'est-à-dire l'argent thésaurisé, a baissé en 2017 par rapport à 2016.
Elle a, en fait, reculé de 105 milliards de dinars en décembre 2017, à titre d'exemple, et ce, grâce à l'application d'une directive de la BA concernant la domiciliation des importations destinées à la revente en l'état, selon Mohamed Loukal. Cet argent bancarisé en un mois (105 milliards de dinars) a permis, à lui seul, de faire augmenter les ressources bancaires de 172 milliards de dinarts en décembre 2017, s'est-il réjoui. La monnaie fiduciaire en circulation est estimée, elle, à environ 4 780 milliards de dinars dont 1 500 milliards de dinars à 2 000 milliards de dinars représentent l'argent thésaurisé des agents économiques. La mesure dont il est question ici est liée aux nouvelles conditions de domiciliation des opérations d'importation des biens destinés à la revente en l'état. Elle vise à réguler les étapes devant présider l'acte d'importation de biens destinés à la revente en l'état, son financement et les conditions de sa réalisation, jusqu'au règlement final. Elle rend, désormais, obligatoire la domiciliation de toutes les importations relevant de la revente en l'état, et ce, préalablement à toute expédition des marchandises à destination du territoire douanier algérien. Si elle avait permis de bancariser des fonds qui étaient dans l'informel, cela signifierait que l'informel et le commerce extérieur s'influenceraient, mutuellement, comme des vases communicants. Cela montre clairement que ces espaces de non-droit — ces marchés ouverts aux quatre vents — se nourrissent des importations. Les résultats obtenus — près d'un milliard de dollars bancarisés, et une masse monétaire en circulation en dehors du circuit bancaire en baisse, passant de 4,780 milliards de dinars à fin septembre 2016, à 4,675 milliards de dinars à fin 2017 — ne sont pas réellement encourageants.
Pour autant, le gouverneur de l'autorité monétaire ne compte pas baisser la garde, invitant les banques dont le réseau s'est étoffé à faire plus d'efforts pour récupérer l'argent de l'informel.
Il y a nécessité, a-t-il dit, que les banques commerciales introduisent la collecte de ces ressources considérables circulant hors des banques comme étant une priorité.
Youcef Salami


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