À la direction locale de la santé, on a fait savoir que cette fermeture est due au manque d'approvisionnement des générateurs en eau. Inauguré par le ministre des Moudjahidine à l'occasion de la Journée nationale du chahid, célébrée le 18 février de chaque année, le centre d'hémodialyse de la wilaya de Tamanrasset a été mis hors service, au grand dam des malades. Les 10 générateurs ayant englouti un budget d'environ 3 milliards de centimes ne profitent actuellement qu'au vide qui hante cette nouvelle structure sanitaire, puisque leur mise en service n'a duré que le temps de la cérémonie inaugurale. Ainsi, la joie des insuffisants rénaux de cette wilaya qui relève plus de 80 cas, n'est finalement qu'éphémère. Ils doivent encore prendre leur mal en patience puisque la réouverture du centre n'est pas pour demain. Contactée par nos soins, une source de l'Etablissement public hospitalier d'Amechouen nous affirme que les causes de cette fermeture sont imputées au manque de personnel médical et paramédical. "Sincèrement, on ne peut pas gérer deux unités d'hémodialyse avec un seul médecin spécialiste et 4 infirmiers. C'est impossible !" regrette notre source. Parlant sous le couvert de l'anonymat, celle-ci a fait savoir que les malades sont actuellement pris en charge à l'ancienne unité d'hémodialyse de l'EPH, laquelle fonctionne avec 13 générateurs, dont deux sont en panne. "Les structures sanitaires de la wilaya accusent un manque flagrant en paramédicaux. Je ne vois pas pourquoi c'est toujours Tamanrasset, de par sa situation géopolitique, qui fait les frais des restrictions budgétaires puisque d'autres wilayas du grand Sud ont bénéficié de beaucoup d'avantages et de projets, dont la création d'instituts de formation de personnel paramédical et du centre d'oncologie", ajoute la même source en précisant que l'unité d'hémodialyse de l'EPH, elle seule, consomme annuellement plus de 6 milliards de centimes du budget de fonctionnement. Le ministère de tutelle doit se pencher sérieusement sur cette question et penser à doter cette structure des moyens humains pour assurer une meilleure prise en charge des insuffisants rénaux dont le nombre s'élève jusqu'à 85 cas si l'on compte des patients de passage et les migrants. Il est à noter qu'une réunion s'était tenue récemment à l'EPH de Tamanrasset pour étudier la possibilité de former une équipe médicale et paramédicale destinée au nouveau centre d'hémodialyse en attendant sa dotation en postes budgétaires suffisants. Il a également été décidé de faire fonctionner graduellement les nouveaux générateurs en commençant par 5 malades/jour à l'effet de décompresser l'ancienne unité qui atteint une moyenne de 40 malades/jour. À la direction locale de la santé et de la population, on a fait savoir que cette fermeture est due au manque d'approvisionnement des générateurs en eau. Le centre est doté d'une bâche à eau d'une capacité de 6000 litres. Une quantité insuffisante pour les normes opérationnelles nécessitant au moins 16 000 litres/jour. La DSP, a-t-on indiqué, lancera prochainement une opération de réalisation d'un réservoir qui répond aux besoins dudit centre qui sera rouvert bientôt. RABAH KARECHE