L'année dernière a connu un recul du nombre d'accidents de la circulation, de morts et de blessés, par rapport à 2016. Pas moins de 393 vies humaines ont été épargnées et 3 947 accidents de moins ont été évités en 2017. Cet écart de statistiques est pris en compte par rapport aux chiffres liés aux accidents de la circulation routière enregistrés en 2016. Ce qu'il faut retenir du bilan 2017 des activités des unités de la Gendarmerie nationale chargées de la sécurité routière, c'est que la courbe est descendante. Le nombre de morts enregistré est en dessous de la barre des 3 000, 2 913 pour être plus précis, soit plus de 11% de moins par rapport à 2016. Cette tendance baissière a concerné également le nombre de blessés qui est de 18 175, soit 29% de moins par rapport à 2016 qui était de 25 705. Il a été souligné aussi la diminution du nombre d'accidents qui est passé de 14 452 à 10 505 accidents en 2017. Ces résultats sont enregistrés sur 85% du réseau routier national qui est placé sous le contrôle et la surveillance des patrouilles de la Gendarmerie nationale. Lors de la présentation de cette situation chiffrée sur les accidents aussi bien les voies express que sur les Routes nationales, le colonel Mohamed Triki relèvera que la Gendarmerie nationale a déployé de gros efforts et utilisé des moyens technologiques modernes pour commencer à inverser la tendance dévastatrice en vies humaines, notamment de 2014 à 2017. Une baisse de plus de 50% du nombre d'accidents entre 2015 et 2017. Il faut savoir que le parc automobile national a triplé. Plus de 2,9 millions de véhicules ont été immatriculés en 2000. En 2017, c'est plus de 8,8 millions de cartes grises qui ont été délivrées au 31 décembre dernier. Pour étayer davantage cette tendance à la baisse du nombre d'accidents et de victimes, le conférencier rappellera que la Gendarmerie nationale enregistrait une moyenne de 645 accidents pour 100 000 véhicules en 2000 et 118 accidents pour la même moyenne en 2017. Ce qui démontre que les moyens coercitifs déployés ont fini par avoir un effet sur les automobilistes récalcitrants qui sont la cause de l'accroissement du nombre d'accidents. Selon l'étude analytique présentée, les experts en accidentologie de ce corps constitué ont mis le doigt sur le conducteur qui reste la personne à l'origine des accidents, et ce, pour excès de vitesse, dépassements, manœuvres dangereuses, etc. Le conducteur est responsable à hauteur de 85,5% de la violence routière. L'état des routes et celui des véhicules représentent moins de 7% de la cause des "forfaits" meurtriers enregistrés sur les routes. Les cadres de la division de la sécurité et de la prévention routière ont conclu que plus de 42% des chauffeurs impliqués dans des accidents de la route sont titulaires d'un permis de moins de deux années. L'on comprend ainsi que ces conducteurs qui représentent 7 042 chauffeurs sur les 16 724 incriminés en 2017, disposent d'un permis probatoire, encore en période d'essai. En tranche d'âges, il faut savoir que plus de 40% des conducteurs impliqués sont âgés entre 18 et 34 ans. Cette analyse démontre qu'il reste beaucoup à faire en matière de formation au niveau des auto-écoles. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que la Gendarmerie nationale a dressé plus de 700 000 barrages fixes, en 2017. Les mêmes services ont enregistré, l'année dernière, plus de 800 000 délits et contraventions au code de la route. Les amendes ont atteint plus de 3 milliards de dinars en 2017. Hanafi H.