La police égyptienne a arrêté lundi plus de 80 partisans des Frères musulmans, intensifiant la répression gouvernementale à l'encontre de l'organisation islamique interdite, qui a mené une série de manifestations pour réclamer des réformes politiques. Les défilés et les arrestations symbolisent la défiance croissante entre le gouvernement et la Confrérie, qui représente la principale force d'opposition du pays. Cinquante partisans des Frères musulmans ont été arrêtés tôt lundi par la police dans la province de Munufiya, dans le nord du pays, au lendemain des manifestations menées par l'organisation islamiste pour réclamer plus de libertés et la libération des prisonniers. Au sud du Caire, 33 autres membres des Frères musulmans ont été arrêtés dans la ville d'Assiout, selon la Confrérie. Les forces de l'ordre n'ont pas confirmé ces chiffres. La politique répressive du gouvernement a débuté après que les Frères musulmans ont lancé une série de grandes manifestations publiques, rejoignant d'autres groupes d'opposition pour demander des réformes politiques au président Hosni Moubarak. Pendant des années, l'organisation n'avait pas protesté publiquement, afin d'éviter toute provocation envers les autorités. Un rapport de l'association égyptienne de défense des droits de l'Homme a dénoncé les nombreuses arrestations décidées par les autorités égyptiennes, expliquant que les prisonniers étaient souvent torturés et détenus dans des conditions inhumaines. R.I./Agences