L'Institut national d'hôtellerie et de tourisme de Tizi Ouzou (INHT) est paralysé depuis dimanche par un mouvement de grève à l'appel de la section syndicale autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). Les travailleurs affiliés à ce syndicat, qui ont tenu une assemblée générale le 4 mars dernier, ont décidé d'une grève de trois jours pour dénoncer, lit-on dans un document rendu public, "la remise en cause de la représentativité du Snapap par la directrice de l'institut, et ce, malgré la présentation de toutes les pièces justificatives, selon la réglementation en vigueur". Autres points évoqués par les syndicalistes : "le refus de dialoguer avec les syndicalistes par la directrice de l'établissement, bien que de nombreuses demandes écrites et verbales lui ont été adressées, le non-respect des engagements et promesses prises par la commission dépêchée par le ministre, concernant la sanction arbitraire envers un travailleur". En dernier, le Snapap déplore le chantage affiché par la responsable de l'institut concernant le blocage des activités de la commission des œuvres sociales, tout en ignorant les cas d'urgence exprimés par les travailleurs. Il est à rappeler que l'INHT connaît depuis quelques années des mouvements de protestation initiés, tantôt par le Snapap, tantôt par la section syndicale affiliée à l'UGTA pour réclamer, entre autres, "l'indemnisation des travailleurs lésés dans la répartition des primes provenant des revenus des opérations hors budget, la reprise des négociations avec les responsables du ministère, la dissolution de l'actuelle commission des œuvres sociales et la normalisation de la situation de la représentativité syndicale au niveau de l'établissement". Contacté, M. Oudni, membre de la section syndicale du Snapap, a déploré le fait que "même la réunion de travail attendue dimanche dernier avec la directrice de l'INHT, afin de trouver une solution à nos revendications, a été finalement annulée ! Il est regrettable qu'on prône le pourrissement à la place du dialogue, ce qui ne va pas dans l'intérêt de cet établissement de renommée internationale". Enfin, il est à noter que toutes nos tentatives de contacter, durant toute la journée de dimanche, la directrice de l'établissement sont malheureusement restées vaines K. Tighilt