La colère monte de nouveau chez les travailleurs de l'Institut national des techniques hôtelières et du tourisme (INHT) de Tizi Ouzou qui refusent de lâcher prise. Une nouvelle fois, les travailleurs chapeautés par leur section syndicale affiliée à l'UGTA de Tizi Ouzou, sont revenus à la charge pour dénoncer avec la plus grande vigueur ce qu'ils qualifient d'«intimidations et de menaces proférées par le chargé de la gestion de l'établissement à leur égard». C'est ce qui est écrit noir sur blanc dans un document rendu public par ladite section syndicale et dont une copie nous est parvenue. Le même document a fait savoir que le chargé de la gestion des affaires courantes de l'INHT par intérim, M. Ghadouchi Rachid, a clairement menacé de sanctionner les syndicalistes pour avoir publié un affichage appelant à une assemblée générale pour hier mardi. Cette menacé a été proférée suite à la réunion tenue entre les représentants du bureau syndical et le responsable en question le 21 septembre dernier. A cet effet, ils dénoncent le refus catégorique de ce responsable de laisser les travailleurs tenir leur assemblée au sein de l'établissement même en dehors des heures de travail. Le bras de fer est donc engagé et risque encore de se corser davantage, vu que tout porte à croire que les voies du dialogue sont fermées. «La porte du dialogue est fermée devant les représentants des travailleurs depuis son installation et ce, malgré le courrier que nous lui avons adressé pour tenir les réunions périodiques», déplore le syndicat qui n'a pas omis d'interpeller la tutelle. «Devant cette situation inquiétante et embarrassante qui prévaut au sein de l'établissement, nous appelons l'ensemble des travailleurs à rester vigilants et surtout solidaires. Nous interpellons, également, par la même occasion, notre tutelle et les instances locales quant aux comportements et la conduite irresponsable du chargé de la gestion des affaires courantes de l'établissement par intérim, qui porte atteinte à l'exercice du droit syndical et à la relation de travail, d'une manière générale, par rapport à ce que prévoit la réglementation en vigueur», ajoute encore le document. La situation de tension qui prévaut au niveau de cet établissement d'hôtellerie ne date pas d'hier. Au début du mois d'août dernier déjà, en plus de l'état de délabrement très avancé dans lequel se trouve cet établissement, les travailleurs avaient dénoncé, une énième fois, le «laxisme» du ministère du Tourisme et de l'Artisanat qui n'a pas daigné se pencher sur leurs doléances maintes fois exprimées. Les travailleurs revendiquaient «le remboursement des sommes d'argent détournées par l'ex-directeur et les autres responsables complices», «l'indemnisation de leurs collègues lésés par rapport à la répartition des primes provenant des revenus des opérations hors budget», «l'ouverture des canaux du dialogue avec le SG du ministère de la tutelle en organisant des réunions périodiques avec les représentants de leur section syndicale pour faire aboutir la plate-forme de revendications», «le rétablissement de l'autorisation d'ouverture de la salle des fêtes à leur profit pour célébrer les différents évènements personnels que nous considérons comme un acquis social arraché depuis de longues année», ainsi que la «dissolution de la commission des œuvres sociales suite à la mauvaise gestion» et la liberté de l'exercice syndical au sein de leur établissement.