Le thème a capté l'attention des éleveurs qui ont souhaité que des rencontres similaires soient multipliées à l'avenir. La subdivision agricole de Draâ El-Mizan en collaboration avec les services de l'inspection vétérinaire de la direction des services agricoles de Tizi Ouzou a organisé, lundi, une journée de sensibilisation et d'information sur la tuberculose bovine. Cette rencontre a regroupé au cinéma Le Maghreb de Draâ El-Mizan de nombreux éleveurs de la région, mais aussi des responsables des services d'hygiène communaux de Draâ El-Mizan, Frikat et Aïn Zaouia ainsi que des chefs des établissements scolaires et les services des forêts de la daïra. "C'est une rencontre d'une grande importance parce que cette maladie est silencieuse. Les informations qui vous seront données vous permettront de prévenir les cas si vous suivez les conseils de nos services. D'autre part, il est indispensable que vous sachiez qu'elle ne se transmet pas seulement aux animaux, mais aussi à l'homme", a annoncé, d'emblée, Mme Saliha Belfadel, en sa qualité de première responsable de la subdivision organisatrice de cet évènement. Devant une assistance nombreuse, Mme Hayet Softa, docteur vétérinaire, inspectrice principale à la DSA, a préalablement défini la maladie en expliquant qu' "elle est due à une bactérie qui touche les poumons, mais elle peut se propager dans les autres organes tels que les intestins, les reins, l'appareil génital mâle ou femelle et elle peut même toucher les os." Ensuite, elle s'est étalée sur les signes de la maladie, les canaux de transmission, le dépistage et les précautions à prendre pour éviter sa transmission aux étables voisines, aux autres bêtes, et à l'homme en illustrant certains cas projetés sur data show. "Cette maladie se manifeste par l'amaigrissement, le manque d'appétit et des diarrhées chez la bête atteinte", a souligné l'oratrice tout en précisant que le sujet malade transmet le virus par le contact, les excréments, la salive et le lait. "La consommation du lait cru d'une vache atteinte est dangereuse aussi bien pour le petit veau que pour l'homme". Mme Softa a recommandé aux éleveurs de faire dépister leur bétail. "Si le résultat est positif après un dépistage ou après la contre-expertise demandée par l'éleveur, l'animal doit être abattu. Contrairement à la brucellose, il n'y a pas de vaccin contre la tuberculose bovine, mais si une personne est contaminée, le recours aux antibiotiques s'impose", a expliqué l'intervenante qui a montré ensuite les voies à suivre pour l'indemnisation des bêtes abattues. "C'est une maladie à déclaration obligataire. Pour cela, il y a tout une réglementation qui est appliquée et les lois sont claires à ce sujet", a-t-elle conclu avant d'ouvrir les débats. En tout cas, eu égard aux questions posées, il faut dire que le thème de la journée a capté l'attention des éleveurs qui ont souhaité que des rencontres similaires soient multipliées à l'avenir. De son côté, Mme Belfadel a déclaré à l'assistance que durant l'année 2017, 423 tests ont été effectués avec un seul cas positif constaté d'une part, et d'autre part, 31 exploitations ont été dépistées et une seule contaminée. Il est à noter que la subdivision de Draâ El-Mizan compte au total 3260 têtes bovines, dont 1480 à Draâ El-Mizan, 1120 à Aïn Zaouia et 660 à Frikat. O. Ghilès