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Débat sur la problématique du livre en Algérie
Conférence du syndicat national du livre à la bibliothèque nationale
Publié dans Liberté le 12 - 05 - 2005

Pour sa première sortie médiatique, le nouveau Syndicat national du livre (Snel) a réuni au sein de la Salle bleue de la Bibliothèque nationale (BN) un grand nombre de professionnels du livre entre éditeurs, libraires, bibliothécaires et autres autour d'un débat sur la problématique du livre.
A priori et en dépit de la mobilisation des professionnels du livre depuis des années, le statut du livre est encore en débat ou plutôt au stade du débat. À écouter M. Guerfi, le nouveau président du Snel, on en est encore au stade des explications et des vulgarisations car, dira-t-il, il faut faire une “fiche technique” pour expliquer aux cadres dirigeants comment “se construit” un livre pour qu'ils puissent comprendre avant d'agir mais aussi faire un diagnostic et un constat de la situation.
Cet avis n'est pas partagé dans la salle, car pour Mlle Abed, présidente du Syndicat professionnel du livre, ce stade a été dépassé et c'est du concret qu'on espère ! rétorque-t-elle. Un premier diagnostic a été fait en 1999 et un deuxième en 2002, complétant le premier par l'ensemble des professionnels du livre, avec pas moins de 40 recommandations. Aujourd'hui, on parle d'un avant-projet de loi sur le livre, et c'est cela que nous attendons. Amine Zaoui, directeur de la BN, confirmera que l'avant-projet existe est qu'il est à la présidence. Pour rappel, les anciens membres du bureau exécutif du Snel avaient entrepris un certain nombre d'actions de sensibilisation autour des problèmes du livre et expliqué à l'APN certains points concernant la problématique du livre.
Or, comme disait MlleAbed, ce sont des résultats concrets qu'attendent aujourd'hui les professionnels du livre et non pas établir des constats et des procès-verbaux, mais une avancée qui viendrait couronner les quelques années de débat et de sensibilisation. Certes, M. Mohamed Tahar Guerfi met le doigt sur la plaie quand il s'interroge d'abord : “Est-ce que nous avons des éditeurs ? Ou bien est-ce que nous pratiquons le métier d'éditeurs ?” avant de parler du livre proprement dit et d'affirmer, par ailleurs, que “l'Etat n'accorde pas trop d'importance au livre, élément vital pour la culture dans notre pays”.
RECUL DE L'INDUSTRIE DU LIVRE
C'est vrai, poursuivra-t-il, que nous sommes à l'état ombryonnaire, plutôt artisanal. Le président du Syndicat national des éditeurs a imputé le recul de l'industrie du livre et la baisse du lectorat à “l'absence du moindre professionnalisme au niveau des maisons d'édition, notamment en ce qui concerne la mise en place de stratégie de gestion, l'étude de marché, la distribution et l'édition selon les normes internationales”. “L'industrie du livre comme produit culturel n'est pas seulement le problème de L'auteur ou de la maison d'édition, mais concerne plutôt une série de secteurs et de métiers en relation avec l'édition, l'impression, la traduction, la distribution et la vente dans les librairies”, a-t-il souligné, ajoutant que “la moindre défection d'un des maillons de la chaîne enrayerait le processus de production avec des répercussions négatives sur le prix du livre”. Par ailleurs, il s'est aussi interrogé sur la coopération quasi inexistante entre les maisons d'édition en prenant l'exemple de la coédition ou l'acquisition des droits. Les importateurs de livre ont été aussi mis à l'index.
LE PROBLÈME DU PIRATAGE
Un autre point abordé par les participants est la problématique liée au piratage des livres entre défenseurs et complaisants ; le débat a été faussé par certaines considérations plutôt futiles. Néanmoins, tous s'accordent à dire, éditeurs et libraires, que le piratage est condamnable.
Si M. Mohamed Tahar Guerfi a mis en garde contre la prolifération du phénomène de piratage de la propriété intellectuelle, à travers l'impression illégale de livres, soulignant, par là même, “la gravité de la situation”, M. Lazhari Labtar, pour sa part, a dénoncé la complicité de certaines librairies qui traitent avec des trafiquants de livres en proposant les ouvrages piratés à la vente. Pour M. Bendif de la librairie El-Ghazali, le piratage est un acte criminel certes, dira-t-il, mais proposé un livre d'Amine Malouf à 2 200 DA et le même livre piraté à 400 DA, le choix est vite fait par le lecteur. Pour rappel, ce livre d'Amine Malouf piraté, Origines, est le dernier. Mais cela nous renvoie donc à ce que disait plus haut M. Guerfi, à savoir l'acquisition des droits d'auteur comme l'on fait Casbah éditions avec L'Alchimiste de Paolo Coello ou encore les éditions Chihab avec Main basse sur Alger de Pierre Peant. L'autre point abordé lors de cette rencontre est le dépôt légal des nouvelles œuvres éditées par les maisons d'édition et dont des exemplaires sont remis à la Bibliothèque nationale qui doit, à son tour, dresser l'inventaire de la bibliographie nationale. M. Amine Zaoui, directeur de la Bibliothèque nationale, s'est plaint des maisons d'édition qui “refusent de remettre à son organisme six exemplaires de chaque nouveau livre comme prévu par la loi”, ajoutant que “cette situation irrégulière a causé une faille dans les statistiques du patrimoine culturel algérien”. Pour pallier tous ces problèmes liés, selon M. Guerfi, au manque d'information, il propose aux cadres de la Bibliothèque nationale et aux enseignants spécialisés en bureautique d'organiser des séminaires et des ateliers de travail et de formation pour le recyclage des professionnels de l'édition, de la distribution et de l'impression.
M. Amine Zaoui a souligné, pour sa part, la nécessité de mettre en place “un code du livre organisant la profession et définissant les responsabilités”, tout en appelant à créer des organismes publiques indépendants chargés du suivi des questions relatives au livre et à l'électorat, tel l'Observatoire national du livre et le Centre national du livre, en vue de mettre un terme à l'anarchie qui règne dans ce secteur. M. Amine Zaoui insistera sur le fait que sans une politique du livre, l'anarchie continuera son règne avant de s'interroger sur le lectorat lui-même en avançant les chiffres réalisés par son institution. Il a expliqué que 70 000 abonnés sont inscrits à la Bibliothèque nationale contre 2 000 au niveau national. Ce que le directeur a omis de mentionner, c'est que ce lectorat est constitué majoritairement d'étudiants et donc vient plus pour une continuité des études que pour la lecture elle-même. Amine Zaoui s'est interrogé aussi sur le comment “inciter les jeunes à la lecture alors que le nombre de librairies à Alger demeure extrêmement limité”, avant d'ajouter qu'“il n'existe sur tout le territoire national que 8 vraies librairies et 25 bibliothèques municipales”. Avant de clore le débat, les professionnels du livre en estimé qu'il faut unifier les idées et les volontés pour sortir le livre de son état critique.
N. B.


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