L'Association des demandeurs de logement social de Sour El-Ghozlane (sud de Bouira) est revenue à la charge, hier, en organisant pour la troisième journée consécutive, un rassemblement devant le siège de la daïra. Ces citoyens en colère, se disent "fatigués" et "éprouvés" par la longue attente de leurs logements. Pour le président de ladite association, le chef de daïra, au même titre que le wali de Bouira "entretiennent le flou" autour des fameuses listes des bénéficiaires. "C'est le silence radio sur ce dossier, d'où des déclarations contradictoires qui sont d'ailleurs vite démenties après", déclare avec indignation ce demandeur. Et d'ajouter : "Nous, les demandeurs, qui ne faisons qu'attendre depuis 20 ans, nous disons halte ! Nous ne pouvons plus supporter ce feuilleton interminable fait de mauvais épisodes qui n'apportent que déception sur déception". D'autres contestataires ont argué que cela fait plus de 15 ans qu'ils attendent ces logements. "En août 2014, nous avons été lésés lors du premier quota et depuis, nous attendons avec impatience ces listes. Il est vraiment urgent de les afficher car notre patience a atteint ses limites", dit-il. Il faut dire que le retard pris dans l'affichage de la liste des 750 logements sociaux alloués à la commune de Sour El-Ghozlane, ne cesse de susciter l'interrogation, voire la colère des demandeurs. Ce printemps, s'annonce des plus "explosifs" du moins sur le front des logements sociaux à Bouira. Les demandeurs sont à bout de nerfs ! Ils ne savent plus à quelle porte frapper ni à quel responsable s'adresser. D'ailleurs, les journées de dimanche et mardi à Bouira sont devenues des journées à "haut risque", où sit-in, manifestations et autres attroupements des demandeurs de logements sociaux ont lieu de manière cyclique. R. Bourahla