L'ambassade d'Algérie à Paris, par l'intermédiaire de son avocat-conseil, Maître Chems-Eddine Hafiz, s'est constituée partie civile à la suite de la mise en examen par un juge d'instruction parisien de deux employés consulaires sous contrat local, a-t-on appris, hier, de source autorisée. “Ces derniers avaient procédé à la soustraction frauduleuse, en vue de leur falsification, de documents administratifs périmés (feuillets de passeports périmés sur lesquels étaient apposés des visas et des titres de séjour également périmés)”, a-t-on ajouté. Selon des sources proches de l'enquête, “cette utilisation frauduleuse visait à permettre l'entrée et le séjour irrégulier sur le territoire français”. L'ambassade d'Algérie à Paris a décidé “de lever l'immunité de juridiction et d'exécution dont bénéficiait, dans le strict cadre de ses fonctions, l'un des deux agents consulaires qui était impliqué dans ce trafic de faux documents administratifs, dès lors que les actes pour lesquels il est mis en examen sont de nature délictuelle et constituent une grave violation de ses responsabilités professionnelles”, a-t-on indiqué de même source. “La constitution de partie civile et la désignation d'un avocat ont pour objet d'assurer la meilleure défense de l'Etat algérien eu égard au préjudice subi”, a indiqué, par ailleurs, l'ambassade d'Algérie. Toutes les conditions seront réunies pour favoriser le déroulement serein de l'enquête par les services compétents du pays hôte, dans un esprit de totale collaboration entre les autorités judiciaires algériennes et françaises, afin que “toute la lumière soit faite sur ce trafic et ses éventuels prolongements”. R. N. / APS