Résumé : Farida rejoint sa mère dans la cuisine. Cette dernière lui suggérera de profiter de sa jeunesse au lieu de trimer comme une dingue. Pour la rassurer, la jeune femme lui apprendra qu'elle devait dîner avec son fiancé et essayera de ne pas rentrer trop tard. La vieille femme hausse les sourcils : -Tu vas essayer ? Je te proposerais plutôt de rentrer le plus tôt possible. Tu sais bien que ton père n'aime pas trop te savoir dehors, alors que la ville est déjà endormie. La jeune femme sourit et pince la joue de sa mère : -Tu oublies que je serai avec mon fiancé. Merouane me raccompagnera à la fin du dîner. Et pour éviter d'autres remarques de sa maternelle, elle s'empresse de quitter la cuisine. Une demi-heure plus tard, son cartable au bout de son bras, elle quitte les lieux. La journée se passera bien pour elle. Elle avait assisté à deux réunions et pioché dans ses notes de voyage, afin de donner un aperçu sur les objectifs de sa mission. Ses responsables furent charmés par son savoir-faire et approuvèrent ses suggestions tout en lui proposant de publier sa synthèse dans le revue de l'entreprise. L'après-midi tirait à sa fin. Farida aura juste le temps de rentrer chez elle pour se changer. Merouane arrive quelques minutes plus tard, et sans plus attendre, ils quittèrent la ville pour se rendre dans un restaurant situé au cœur d'une jolie clairière. Un endroit auquel ils étaient habitués, et qu'ils affectionnaient tous les deux. Farida dépose son sac sur une table non loin de la baie vitrée et se débarrasse de sa veste avant de prendre place. Merouane l'imite. Il venait de terminer lui aussi une longue journée de travail et aspirait à se distraire. Elle lui lance un regard amusé : -Tu as l'air de quelqu'un qui vient de gagner le gros lot, sans savoir cependant ce qu'il allait faire avec tout cet argent. Il rit : -Et si je te disais que c'est le cas ? -Eh bien, ce sera alors une occasion pour nous deux de faire de sérieux projets. -Comme... ? Elle lève les yeux au ciel : -Comme investir dans l'achat d'un bel appartement, acquérir un nouveau véhicule, voyager, faire quelques placements dans des affaires fructueuses. Il ébauche un sourire : -Tu as l'esprit vif, Farida. -C'est certain. Tu me connais assez pour cela, Merouane. -Oui, c'est pour cette raison que, de temps à autre, j'aime me replonger dans cette ambiance d'autrefois. Tu te rappelles nos escapades alors que nous n'avions même pas de quoi nous payer un sandwich. -Oui, mais nous nous amusions si bien que le sandwich passait en dernière position. -Nous avions juste notre petite bourse mensuelle pour nous permettre quelques folies. Elle soupire : -Comme cela me paraît lointain maintenant ! -Oui, cela fait déjà plusieurs années, depuis que nous avons quitté les bancs de l'université. -Et bourlingué un peu partout avant de pouvoir nous stabiliser. (À SUIVRE) Y. H.