La signature d'un tel accord visant la prévention d'actes terroristes est sérieusement envisagée par l'Organisation Atlantique avec les pays du sud de la Méditerranée./personname / L'idée d'un accord de sécurité entre l'Organisation du Traité de l'Atlantique-Nord (Otan) et les sept pays du Dialogue euro-méditerranéen, dont font partie l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie, l'Egypte, la Jordanie et Israël, fait son chemin. Au cours d'une conférence de presse animée jeudi dernier à Bruxelles, le général Harald Kujat, président du comité militaire de l'Alliance s'est félicité de l'accueil positif réservé à cette initiative par les partenaires de la rive sud de la Méditerranée. “Nous avons eu des discussions ouvertes, franches, amicales et nous n'avons décelé aucune opposition, animosité ou tension à ce sujet”, a-t-il révélé. Le compte rendu de cette rencontre avec les journalistes, diffusé hier par l'APS, intervient au lendemain de la seconde réunion du Comité militaire des chefs d'état-major de la défense des pays de l'Otan avec ceux des pays du Dialogue méditerranéen lundi et à laquelle a pris part, du côté algérien, le général-major Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire. La première session, qui a eu lieu le 18 novembre dernier, avait donné un coup d'accélérateur au partenariat instauré en 1994. Le souci de l'Organisation Atlantique de mettre en place une stratégie de défense commune en Méditerranée s'est raffermi suite aux attentats du 11 septembre 2001. Depuis cette date, l'ensemble des membres de l'Otan, à leur tête les Etats-Unis, s'attellent à l'élargissement de leur alliance. La signature d'un accord de sécurité, visant la prévention d'actes terroristes, est la formule retenue en direction des pays du sud de la Méditerranée. Dans ce cadre, l'Algérie est désignée comme un partenaire non négligeable. L'expérience qu'elle a acquise durant plus d'une décennie dans la lutte contre les groupes armés, fait d'elle une référence. Tous les officiels américains et européens qui se sont succédé à Alger l'ont reconnu. À Bruxelles, le général Gaïd Salah a discuté avec le président du comité militaire “en détail” de l'opération de contrôle et de surveillance de la navigation en Méditerranée contre d'éventuelles actions terroristes. C'est du moins ce que rapporte l'APS. Le dispositif en question “Active Endeavour” implique les sept pays du sud de la Méditerranée. Il s'articule autour de la construction d'une coopération efficiente, notamment dans le domaine de l'échange de renseignements. Ce chapitre était d'ailleurs au centre des discussions à Bruxelles lundi dernier. La possibilité d'organiser des exercices militaires communs a également été abordée. Sur ce plan, l'Algérie figure au rang de précurseur. Depuis quelques années déjà des exercices conjoints, notamment navals, sont organisés par l'Otan et l'armée algérienne en Méditerranée. Le programme retenu pour l'année en cours est très dense. Cependant, au-delà des opérations conjoncturelles, la création d'un cadre permanent de partenariat est largement défendue par notre pays. Suivant la perception des autorités algériennes, ce cadre doit prendre en charge des préoccupations autres que militaires. En décembre 2004, la diplomatie algérienne avait proposé la création d'un conseil méditerranéen de niveau ministériel. S. L.