Selon des sources médicales, quelque 40 enfants palestiniens ont été blessés, dont 19 sont dans un état très grave. Les Etats-Unis ont opposé de nouveau, vendredi soir, leur veto au vote d'un projet de résolution appelant le Conseil de sécurité de l'ONU à autoriser la constitution d'une enquête indépendante sur le massacre perpétré par l'armée israélienne sur les civils palestiniens dans la bande de Gaza, ont rapporté les agences de presse. Le texte avait été proposé par le Koweït et soutenu par 12 membres non-permanents du Conseil de sécurité. Selon des diplomates accrédités à l'ONU, qui se sont exprimés sous le couvert de l'anonymat, deux pays se sont alignés sur la position américaine pour rejeter cette déclaration. "C'est un sujet dont doit s'occuper le Conseil de sécurité", avait déclaré dans l'après-midi à la presse l'ambassadeur du Koweït à l'ONU, Mansour al-Otaibi. Ce dernier a ajouté que "le Koweït réfléchit aux suites à donner, mais il n'y a pas pour l'instant de réunion du Conseil de sécurité prévue à ce stade". Réagissant à cette situation, l'ambassadeur palestinien à l'ONU, Riyad Mansour a affirmé que si l'organe exécutif des Nations unies ne fait rien, cela encourage Israël dans ses massacres. Il a toutefois dit que "les Palestiniens se réservent la possibilité de saisir l'Assemblée générale de l'ONU pour obtenir ‘un mandat' visant à ouvrir une enquête internationale". Il faut dire que la situation s'aggrave à Gaza, où 7 Palestiniens ont été tués et plus de 1 000 autres blessés par des soldats israéliens lors des protestations de vendredi à la frontière avec Israël, soit une semaine après une journée particulièrement meurtrière lors de manifestations similaires. En effet, c'est ce qu'indique le bilan fourni, hier matin, par le ministère palestinien de la Santé, cité par l'agence de presse officielle Wafa. Deux Palestiniens, dont un journaliste, ont succombé à leurs blessures après avoir été touchés par balle, vendredi, par l'armée israélienne à la frontière entre Gaza et Israël, portant à 9 le nombre de morts lors de cette nouvelle journée sanglante de protestations. Selon le correspondant de l'agence Wafa à Gaza, les snipers de l'armée israélienne visaient délibérément avec de vraies balles dans les parties supérieures du corps, blessant 1000 Palestiniens dont 40 enfants, dont notamment 19 d'entre eux sont dans un état très grave. Ainsi, les soldats israéliens tiraient sans retenue sur les manifestants palestiniens, qui se sont dirigés vers les régions frontalières pour participer aux marches populaires pacifiques sous le slogan "Vendredi du caoutchouc", dans le cadre de la poursuite de la commémoration de la Journée de la terre, qui s'étalera jusqu'au 15 mai prochain. Selon le correspondant de l'agence Wafa, d'importants renforts ont été déplacés par l'armée israélienne à la frontière de Gaza avec pour ordre de tirer à vue sur les manifestants. Hier, des habitants de la bande de Gaza enterraient leurs proches tués par balles la veille par l'armée israélienne. Merzak Tigrine