Pour ces 4es journées nationales de musique classique de Batna, 200 participants entre étudiants et professeurs prendront part à cette édition. Cet évènement sera ponctué de concerts des différents instituts et leurs annexes ainsi que de master class et des journées d'études. À cette occasion, le directeur de l'Institut régional de la formation musicale de Batna (IRFM), et responsable de cette manifestation, revient dans cet entretien sur la programmation de cette édition. Liberté : Pour cette 4e édition des journées nationales de musique classique à Batna, qui se déroule du 9 au 14 avril, a été concocté un riche programme. Pouvez-vous nous donner les grandes lignes de cet évènement ? Belkacem Chaïb Setti : Nous avons maintenu les différentes activités que nous avons organisées lors des précédentes éditions et nous avons aussi appris de nos erreurs. Il est difficile de recevoir autant de monde en même temps ; souci de logistique, hébergement et autres prises en charge, mais nous n'avons pas cédé à la facilité. En plus des activités habituelles, à la clôture un orchestre composé de l'ensemble des musiciens présents se produira pour jouer de la musique universelle et traditionnelle. Pour cette 4e édition, nous avons invité une figure de marque dans le domaine de la musique, Salim Dada, qui a répondu favorablement à notre invitation. L'auteur compositeur et musicien travaillera avec les étudiants qui auront certainement beaucoup à apprendre de lui. Il animera des master class, débats, et les musiciens auront le privilège de jouer sous sa houlette ses propres compositions, qui sont connues dans le monde de la musique. Les conditions sont-elles réunies pour la réussite de cette édition ? Même si elles ne le sont pas, on fera avec ! L'ennemi du bien, c'est la perfection, le terrain nous a appris ça. Nous faisons avec les moyens du bord et dans le relationnel. Des musiciens de chez nous et qui résident en France vont faire le déplacement pour nous faire bénéficier de leur expérience, à l'instar du violoniste Bouifra Ahmed, enseignant de musique à Paris, ou encore le saxophoniste Hamaz qui vient de la ville de Bordeaux. Une autre nouveauté, c'est l'ouverture d'un atelier pour restauration et réparation de luth et autres instruments à cordes, qui va se faire en présence des étudiants. Prendront part à cette édition les habitués et les artistes locaux, le chef d'orchestre Hanafi, les musiciens Hichem et Hamoudi. Vous avez aussi prévu des sorties... Oui, on va faire un travail de proximité auprès des personnes âgées dans l'établissement qui leur est réservé. Aussi, nous irons auprès des cancéreux au CAC (centre anticancer de Batna). Pour cette édition, c'est la fanfare de la Garde républicaine qui devait être présente à l'ouverture, c'est tout un symbole. Nous rendrons hommage au maestro Rachid Saouli, qui nous a quittés il y a quelques mois, lui qui était toujours présent à cette rencontre. Sa famille est invitée à cette cérémonie. H. T.