Le prix moyen du Sahara Blend, brut de référence algérien, a enregistré, en mars dernier, une hausse de 0,69 dollars le baril. C'est ce que relève le rapport de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) publié jeudi. Le prix moyen du Sahara Blend est passé de 66,01 dollars le baril en février de l'année en cours à 66,69 dollars le baril en mars de la même année, soit une hausse de 1%, relève le rapport. Pour rappel, le prix moyen du Sahara Blend avait atteint 69,93 dollars en janvier dernier avant de tomber à 66,01 dollars le mois suivant. Le budget 2018 a été construit sur la base d'un prix de référence de 50 dollars le baril de pétrole. En mars, les 14 pays de l'organisation ont pompé un total de 31,96 millions de barils/jour, soit une diminution de 201 000 barils/jour par rapport à février, selon des sources secondaires de l'organisation, citées dans le rapport, en raison notamment de la baisse des extractions en Angola, en Algérie, au Venezuela, en Arabie saoudite et en Libye. L'Algérie, selon les sources secondaires, aurait produit 984 000 barils/jour le mois dernier, contre 1,033 million de barils/jour en février et 1,026 million de barils en janvier. Sur la base de la communication directe, la production algérienne est estimée à 966 000 barils/jour en mars 2018, contre 1,036 million de barils/jour en février et 1,013 million de barils/jour en janvier dernier. L'accord de limitation de la production semble avoir atteint son objectif. En effet, l'Opep estime que l'excédent de stocks de pétrole mondiaux est en passe d'être résorbé grâce à la forte demande et à la baisse de sa production. Dans son rapport mensuel, l'Opep a revu à la hausse de 0,08 million de barils/jour son estimation de la production non-Opep cette année : elle devrait atteindre 59,61 millions de barils/jour, soit une croissance de 1,71 million de barils/jour sur un an. Cependant, la prévision de la solide croissance mondiale pour 2018, les données positives des ventes automobiles des derniers mois et la hausse de la consommation de produits pétroliers aux Etats-Unis en janvier devraient soutenir la demande d'essence et de produits distillés, estime l'organisation. Pour l'ensemble de 2018, l'Opep table sur une demande pour sa production de 32,6 millions de barils/jour. L'Opep et ses partenaires, dont la Russie, limitent leur production depuis début 2017 pour rééquilibrer le marché et faire remonter les prix. L'accord est pour l'instant prévu pour durer jusqu'à fin 2018. La prochaine réunion des ministres de l'Opep et de leurs partenaires aura lieu le 22 juin à Vienne. Les prix du pétrole progressaient, hier, au cours d'échanges européens. Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 72,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 30 cents par rapport à la clôture de jeudi. M. R.