Depuis l'introduction de nouvelles règles au dispositif Ansej, notamment le financement de la microentreprise à hauteur de 10 millions de DA, les jeunes sont de jour en jour plus nombreux à se rendre aux bureaux de cette structure située à l'intérieur de l'enceinte de la wilaya. Une équipe dynamique, composée essentiellement de jeunes, veille au bon déroulement de l'accueil des jeunes promoteurs qui se présentent pour demander des renseignements sur le dispositif. Nadjia est venue de Chabet El Ameur pour se renseigner sur son dossier qui se rapporte à une activité très prisée dans la région, à savoir l'élevage de bovins, un créneau porteur qui lui a été suggéré par son père. “Les choses se passent normalement ici, mais je redoute surtout la banque ; c'est à ce niveau que la machine grince”, affirme la future éleveuse qui compte faire appel à ses trois frères, au chômage, pour la soutenir dans le développement et l'épanouissement de son activité. Djamel, un jeune investisseur venu de Ouled Moussa, s'est résigné, lui, à changer de créneau, l'activité de BTP qu'il a choisie initialement est subordonnée, depuis le séisme du 21 mai 2003, à d'autres qualifications. “On m'a demandé au moins un diplôme de TS en bâtiment, c'est pourquoi je suis venu changer d'activité.” Le directeur de l'antenne, M. Bouaoud, est visiblement satisfait du travail fourni par son équipe. “On ne se contente pas uniquement de la réception des dossiers, mais nous conseillons et nous assistons les jeunes investisseurs. Nous leur prodiguons des conseils pour qu'ils réussissent dans leurs projets” , explique le jeune directeur, qui ajoutera que les activités déjà opérationnelles sont suivies régulièrement sur le terrain. Ainsi, sur les 8 200 dossiers déposés par les jeunes, plus de 7 193 sont déclarés éligibles au dispositif, mais seulement 2 193 projets ont pu bénéficier d'un accord bancaire, alors que les projets financés par l'Ansej sont estimés à 1 746. Les secteurs les plus investis par les jeunes sont les services avec 1 991 projets, l'agriculture avec 1 807 et l'artisanat avec 1 065, tandis que les activités du bâtiment, souvent très demandées par le passé, ont nettement régressé. À noter que plus de 4 400 emplois permanents ont été créés au niveau de la wilaya depuis la mise en place de ce dispositif. M. T.