La chaîne hôtelière Mercure, qui ambitionne d'investir dans la wilaya de Béjaïa, se heurte-t-elle à des blocages délibérés ? À en croire les révélations fracassantes du président de l'Assemblée populaire de la wilaya de Béjaïa, Mehenni Haddadou, cette chaîne hôtelière française, qui envisage d'implanter un palace dans la prestigieuse station balnéaire de Tichy, risque de voir son projet renvoyé aux calendes grecques. Et pour cause, explique-t-il, un lobby au bras long serait derrière le blocage de cet ambitieux projet qui ne manquera certainement pas de donner un nouveau souffle au secteur du tourisme dans cette région aux potentialités incommensurables. Mais qui se cache derrière ce lobby local ? Ne mâchant pas ses mots, M. Haddadou pointe du doigt un député de l'alliance présidentielle qui, selon lui, aurait fait pression sur le wali partant, Mohamed Hattab, promu ministre de la Jeunesse et des Sports, afin de "bloquer" ce projet ou, à défaut, de le délocaliser. "Ce parlementaire issu de la coalition présidentielle fait des pieds et des mains pour que cet investissement ne soit pas réalisé à Tichy, où un parent à lui dispose déjà d'une infrastructure hôtelière", nous affirmera le P/APW. Revenant sur la genèse de cette affaire, M. Haddadou expliquera que le dossier de cet investissement était bien ficelé et que tout allait bien, jusqu'au jour où l'ex-wali, Hattab, a décidé de délocaliser le projet destiné initialement à Tichy, pour l'implanter au chef-lieu de wilaya. "Le comble est que c'est à la veille de la présentation de la maquette et de la fiche technique dudit projet au niveau de l'APC de Tichy que l'instruction du wali partant est tombée tel un couperet. Pis encore, M. Hattab avait pris la décision de délocaliser ce projet vers la commune de Béjaïa sans pour autant informer le maire de cette ville !", regrette M. Haddadou. Selon M. Haddadou, l'ex-wali de Béjaïa a émis le vœu de voir ce projet se réaliser au niveau de la bande côtière de Sidi Ali Lebher, dans la périphérie de la ville des Hammadites, non loin de l'aéroport international Abane-Ramdane. Or, d'après les services techniques de la commune de Béjaïa, il n'existe même pas d'assiette de terrain pouvant accueillir un projet d'une telle envergure dans cette zone, de surcroît inondable. KAMAL OUHNIA